Boissey
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BOYER Marie Claudius Auguste


Ses origines


Claudius Auguste BOYER est né le 4/11/1893 à Boissey au hameau de Layat.
Son père Auguste avait 34 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Henriette née MARGUIN avait 31 ans.

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Claudius Auguste BOYER mesurait 1.77 m; il avait les cheveux noir et les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 2 : sait lire et écrire.
 

Sa vie avant la guerre

Son père décède le 16/10/1894 au hameau de Layat.


Recensement Boissey 1896 - Le Tremblay -

 - Marie Julie Rosalie
 - Marie Angélina Clarisse


Recensement Boissey 1911 - Le Tremblay -


Recensement Boissey 1911 - Le Tremblay - (Marcel Auguste Fernand est le fils de sa soeur Rosalie)



Au moment du conseil de révision Claudius Auguste BOYER exerçait le métier de cultivateur.
Il est incorporé le 27/11/1913 au 44e régiment d'infanterie.
 

La guerre

Claudius Auguste BOYER décède de blessures de guerre le 13/10/1915 à l'hôpital mixte de Laval.
Il est inhumé au Carré militaire de Laval (53 - Mayenne) Carré 1, rang 6, tombe 141.

Historique du 44e RI

dont extraits : Le 16 août, la 14e division (général CREPEY) est transportée en Champagne et prend position au nord de Jonchery-sur-Suippes. Cette région va devenir un secteur d'attaque et, pendant un mois, le 44e travaille de jour et de nuit à l'organisation du terrain. L'attaque de la 4e armée est fixée au 25 septembre. Le premier objectif du 44e a un front de 500 mètres ; il est constitué par un centre de résistance, solidement organisé, sur une ride des plateaux crayeux de Champagne. Trois et parfois quatre lignes de tranchées soutiennent immédiatement la défense avancée. La préparation d'artillerie a fait trois brèches reconnues dans les réseaux barbelés, sur la droite. Elle a été moins efficace sur la gauche. A 9 h.15, le régiment, dans un ordre parfait, s'élance à l'assaut ; mais les premières vagues du bataillon de gauche sont immédiatement fauchées par les rafales des mitrailleuses et les tirs de barrage. Le commandant DUMÉNIL et la plupart des officiers tombent.
Obéissant encore à l’impulsion qui venait de leur être donnée par les chefs disparus, les unités progressent quand même, réussissent à entamer les réseaux, atteignent les lignes de soutien. Le bataillon de droite, malgré la mort héroïque de son chef, le commandant ALLÈGRE, avance rapidement et enlève toute la position. Mais il doit stopper en raison de l'arrêt des éléments voisins et, jusqu'au soir, le combat se poursuit à la grenade et à la baïonnette. Le fortin et les flots de résistance sont réduits au cours de la nuit. Le 26, à 5 heures, le colonel rassemble les débris de ses deux bataillons et se met à leur tête : c'est l'avance de quatre kilomètres au milieu des sapinières fortifiées et rapidement enlevées. A 10 heures, les patrouilles de tête se heurtent à la deuxième position. Les renseignements de reconnaissance font ressortir la puissance des organisations ennemies : quarante mètres de réseaux de fil de fer intacts protègent à contre-pente les tranchées allemandes ; quelques fortins hérissés de mitrailleuses flanquent la ligne. Le colonel monte rapidement l'attaque, désigne lui-même les objectifs à ses officiers ; l'assaut est fixé à 14 h.30.
Pour assurer jusqu'au bout son action personnelle, il accompagne la première vague qui débouche à son signal et franchit d'un bond la crête derrière laquelle se trouve la position ennemie. A ce moment, une mitrailleuse allemande dissimulée en avant des fils de fer se révèle brusquement et s'acharne sur le groupe. Le colonel tombe mortellement atteint. Tout est fauché à l'entour. Le médecin-chef BEAULIES, averti, se précipite et n'arrive que pour tomber luimême frappé d'une balle au front. Refusant tout secours, le colonel BOUFFEZ encourage de la voix les vagues d'assaut qui le dépassent. Les éléments d'attaque, la plupart sous les ordres des sous-officiers, continuent la progression, enlèvent un centre de résistance et pénètrent dans la ligne ennemie sur plusieurs points. Pendant quatre jours, ils devaient y résister à toutes les contre-attaques. Pendant ce temps, le 2e bataillon, engagé le 26 sous les ordres du général commandant la 28e brigade, enlève entièrement la deuxième position sur un front de 700 mètres. Malgré la mort de son chef, le commandant GILQUIN, et la mise hors de combat de presque tous ses cadres, il s'y maintient en dépit des réactions de l'ennemi jusqu'au 29 septembre. Au cours de cette attaque, le régiment a perdu son colonel et ses trois chefs de bataillon tués et quarante officiers tués ou blessés. Il a fait quatre cents prisonniers et s'est emparé de plusieurs batteries et d'un grand nombre de mitrailleuses. Cette opération lui vaut sa première citation à l'ordre de l'armée, ainsi conçue : Sous les ordres de son chef, le colonel BOUFFEZ, s'est emparé, malgré de lourdes pertes, des trois lignes de tranchées de la première position ennemie. Poursuivant son effort, a atteint la deuxième position allemande devant laquelle son chef a trouvé une mort glorieuse. A résisté ensuite quatre jours entiers à d'incessantes contre-attaques et n'a pas cédé un pouce du terrain conquis.
Le 30 septembre, le lieutenant-colonel NIÉGER prend le commandement du régiment et, après un court repos, le 44e remonte en ligne le 10 octobre, au Bois-Raquette, secteur voisin de celui où il vient d'attaquer. Il l'organise défensivement jusqu'au 25 novembre, date à laquelle la division est mise au repos et à l'instruction dans la région de Saint-Dizier.