Chavannes sur Reyssouze
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PACHON Marie Henri Jean Baptiste Elie


Ses origines


Elie PACHON est né le 8/04/1899 à Chavannes sur Reyssouze.
Son père Henri Hippolyte avait 23 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Rosalie née BERNARD avait 17 ans.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Elie PACHON mesurait 1.62 m; il avait les cheveux noir et les yeux marron.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 



Au moment du conseil de révision Elie PACHON exerçait le métier d'agriculteur.

 - Rose Joséphine née à Chavannes le 4/08/1897; mariée le 14/06/1919 avec Benoit BASSON; décédée à Macon le 15/05/1985.
 - Maria Pauline née le 20/01/1901 à Chavannes au hameau de Brioude; décédée le 14/07/1983 à Macon.
 - Marie Marceline Eugénie née le 26/12/1903 à Chavannes au hameau de Brioude; décédée le 3/10/1970 à Lyon 3e.
 - Marie Marguerite née 9/12/1908 à Chavannes au hameau de Brioude; mariée à Chavannes le 14/02/1931 avec Joseph Edouard CARRIERE.
 - Camille Hippolyte né le 24/02/1911 à Chavannes au hameau de Justice; marié à Curciat Dongalon le 25/05/1935 avec Marie Jeannette Hélène MORNET; décédée le 15/12/1988 à Saint Trivier de Courtes.
 - Jeanne Marie Léonie Théodorine née à Chavannes au hameau de Brioude le 30/04/1913; mariée à Chavannes le 10/08/1934 avec Henri PICARD.
 

La guerre

Elie PACHON est incorporé le 18/04/1918 au 11e bataillon de chasseurs à pied.
Il passe au 409e RI le 16/05/1919.
Il servira "en Orient" du 15/05/1919 au 11/04/1920.
Il passe au 412e RI le 13/08/1919.
Il est nommé caporal le 1/01/1920.
Il est tué à Ourfa le 11/04/1920 (renseignements officieux).
Son décès sera fixé à cette date par le tribunal civil de Bourg le 16/05/1922.

Historique du 412e régiment d'infanterie.

À la fin de la Première Guerre mondiale, l'Empire ottoman vaincu, les armées européennes ont tentées de prendre en charge les différentes parties de l'Anatolie, d'abord les Britanniques, puis les Français occupèrent Urfa pour l'incorporation dans le mandat français sur la Syrie et le Liban. L'occupation britannique de la ville dure du 7 mars 1919 au 30 octobre 1919.
Les forces françaises prennent le relais avec une présence fortement contestée, notamment avec la résistance des troupes turques. Les troupes françaises sont défaites lors de la campagne de Cilicie et leur présence prend fin le 11 avril 1920. La retraite française de la ville est menée en vertu d'un accord avec le gouvernement turc, commandés par le capitaine Ali Bey Saip affecté d'Ankara.
Le retrait devait avoir lieu pacifiquement mais les unités françaises tombent dans une embuscade des forces turques au col de Şebeke sur le chemin de la Syrie, faisant 296 victimes parmi les Français.

Extraits de l'historique du 412e RI
La colonne se met en route le 11 avril à 1 heure, par la route de Seroudj. Les troupes emportent leurs armes, ce qui reste de munitions, tous leurs bagages et trois jours de vivres, dont deux jours sur le convoi. La 3e compagnie du 412e , réduite à trois sections, fournit l’avant-garde, sous les ordres du capitaine Perrault, et détache la section du lieutenant FRANGNE comme flanc-garde à gauche. La marche s'effectue sans incident jusqu'au lever du jour, et la colonne accomplit ainsi une quinzaine de kilomètres. Vers 5 heures, alors qu'elle est entièrement engagée dans la vallée étroite de Ferish-Pacha, une fusillade extrêmement violente, partant des hauteurs environnantes, est tout à coup dirigée sur l'arrière-garde et le convoi. Les divers éléments se déploient aussitôt : l'arrière-garde (une compagnie du 18e tirailleurs) sur place, l’avant-garde sur les crêtes perpendiculaires à la route, les flancs-gardes sur celles qui longent cette même route. Le convoi est immédiatement immobilisé par suite de la mort des animaux. Dès les premiers instants, la situation de l'arrière-garde devient critique, et le commandant est obligé de la faire renforcer par des fractions du gros. La colonne, développée sur une longueur de 1.300 mètres de la tête à la queue, est bientôt assaillie partout à la fois. Les attaques sont particulièrement acharnées sur l'arrière-garde et sur les flancs gardes. L'ennemi va jusqu'à faire usage d'un drapeau blanc, pour mieux s'approcher de nos troupes qui se défendent énergiquement et réussissent à se maintenir jusque vers 10 heures. Mais, à partir de ce moment, sous l'afflux de nouvelles bandes, il reprend de l'ardeur et parvient à entourer une section de tirailleurs, dont quelques-uns se dégagent à la baïonnette. Bousculant ensuite l'arrière-garde, qui a épuisé ses munitions, il dirige tous ses efforts sur les flancs-gardes, puis s'empare du convoi qui est aussitôt mis au pillage. Les rebelles se précipitent alors sur l'avant-garde. Le combat redouble d'intensité; les soldats du 412e , couchés sur le sol, utilisant le terrain, résistent vaillamment et brûlent presque toutes leurs cartouches. Jugeant la situation désespérée (très fortes pertes, convoi pris, épuisement des munitions), le commandant HAUGER décide de parlementer. Il délègue M. WOODWARD, un pasteur américain qui a suivi la colonne, et l'envoie, accompagné de l'officier de gendarmerie, au commandant des forces ennemies pour obtenir la cessation du combat. Il avise en même temps les officiers de sa démarche et leur prescrit de s'efforcer de regrouper leurs troupes sur le centre. Pendant que s'exécutent ces mouvements, les assaillants surgissent de toutes parts et déclenchent, à bout portant, une violente fusillade sur la flanc-garde de gauche et le groupe de commandement du chef de bataillon. Le lieutenant FRANGNE, du 412e , est tué. Le commandant HAUGER, blessé au côté, est assommé par derrière d'un coup de gourdin sur la tête. Un misérable lui coupe le cou et les poignets et le déshabille entièrement. C'est le massacre qui commence à coups de fusil, de poignard et de sabre. Tous les officiers (sept) sont tués l'un après l'autre, ainsi que de nombreux gradés et soldats qui ne peuvent s'enfuir. Ceux qui réussissent à s'éloigner sans être gravement blessés sont arrêtés, peu après, par les gendarmes qui les protègent et les ramènent à la prison d'Ourfa.


Extrait des pertes du 412e RI