COUTURIER Joanny
Ses origines
Joanny COUTURIER est né le 30/09/1882 à Feillens au hameau du Poux.
Son père Joseph avait 28 ans et était cultivateur.
Sa mère Catherine née BERNET avait 29 ans.
Joanny et Philibert COUTURIER étaient frères.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Joanny COUTURIER mesurait 1.69 m; il avait les cheveux châtain foncé et
les yeux gris bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Feillens 1891 - Hameau du Poux -
Au moment du conseil de révision Joanny COUTURIER exerçait le métier de
marchand de beurre.
Il est ajourné un an en 1903 et 1904 pour faiblesse.
Il est incorporé au 23e RI le 8/10/1905.
Il est libéré le 18/09/1906.
Joanny COUTURIER se marie le 24/04/1907 avec Marie Anne RYON née à
Feillens le 27/08/1885 (fille de Louis et de Marie PRIVEL).
Les deux soeurs (Marie Anne et Jeanne Marie) ont épousé les deux frères
(Joanny et Philibert).
Recensement Feillens 1911 - Hameau du Poux -
Sa soeur Anaïs née le 3/03/1896; mariée à Feillens le 8/12/1920 avec
Marius Louis Philibert CATHERIN.
Ses enfants :
- Joseph né le 2/11/1908 au Poux; marié à Feillens le 3/11/1933 avec
Madeleine FERBERT.
- Marie née le 2/06/1914.
Liste électorale Feillens 1914.
La guerre
Joanny COUTURIER est mobilisé le 11/08/1914 au 23e RI 6e compagnie.
Il est tué au combat du bois d'Ormont le 21/09/1914.
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Historique du 23e RI |
Le 14 septembre, le Régiment attaque directement le massif
d'Ormont ; il atteint sans trop de peine le col des Raids de Robache
mais il ne peut en déboucher en raison d'une intense fusillade de front
et de flanc qui cause des pertes sévères au 1er bataillon.
Le 16, l'attaque est reprise par le bois de la Bure, en direction de la
ferme La Côme ; la progression est pénible et lente; à droite, le 1er
bataillon marche vers le col du Chariot à gauche, le 2e bataillon
chemine par le ravin des Gouttes, directement sur la ferme La Côme
Le 17, après une lutte rapprochée livrée dans un terrain très difficile
le 1er bataillon prend pied au col du Chariot ; le 18, le 2e bataillon
atteint la ferme La Côme. Quant au 3e bataillon, après avoir appuyé dans
la journée du 18 les progrès du 2e, il vient bivouaquer derrière le 1er
bataillon au col du Chariot.
Mais, la résistance de l'ennemi s'accentue de jour en jour ; on sent que
l'on est arrivé au contact même des positions sur lesquelles les
Allemands ont décidé de tenir à tout prix et les laborieuses attaques
prononcées du 19 au 22 septembre seront généralement infructueuses.
Le 19, à 8 heures du matin, le Régiment attaque la position d'Hermanpère
en descendant du sommet de l' Ormont par des pentes boisées, rocheuses
et très abruptes, qui rendent difficiles la cohésion et les liaisons ;
l'attaque est menée, a droite, par le 3e bataillon, qui marche sur le
col d'Hermanpère ; à gauche, par le 2e bataillon, qui cherche à tourner
les fermes du même nom en prenant pour objectif la lisière sud du bois
des Faites. Le 3e bataillon atteint les abords du col, mais s'y heurte à
des tranchées vigoureusement défendues. Le 2e bataillon, en butte à des
feux de flanc et d'écharpe ne peut pas sérieusement progresser. Le froid
et la pluie, l'impossibilité de préparer convenablement les repas,
ajoutent leur influence déprimante à celle causée par la violence des
bombardements ; il faut s'arrêter et la journée du 20 est uniquement
employée à s'organiser sur les positions atteintes.
Et pourtant, le 21 septembre au matin, le 23e attaque encore sur les
mêmes objectifs ; mais la troupe est à bout on n'avance pas.
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