Francheleins
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LARGE Louis


Ses origines


Louis LARGE est né le 1/07/1894 à Francheleins au hameau de Collonges.
Son père Jean Jacques avait 36 ans et était cultivateur.
Sa mère Jeannette née PONCET avait 32 ans.

 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Louis LARGE mesurait 1.60 m; il avait les cheveux noir et les yeux marron.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre



Recensement Francheleins 1906 - Hameau de Collonges -

Il était célibataire.
Sa fiche du conseil de révision indique la profession de cultivateur.
Il est classé au service auxiliaire compte tenu d'une légère déviation du pied droit.
Il obtient en 1914 un sursis d'incorporation (frère au service militaire).

 

La guerre


Louis LARGE est classé au service armé par la commission de réforme de Bourg le 29/10/1914.
Il est affecté au 60e RI puis passe au 120e régiment d'infanterie le 21/03/1915.

Il décède le 2/11/1915 à l'ambulance de Voncq (Ardennes) suite à des blessures de guerre.
Il est inhumé au cimetière de Voncq.

Son frère Louis fit toute la guerre dans l'artillerie; blessé il a été cité à l'Ordre du régiment.
Après la guerre il se retire à Francheleins; il a eu 6 enfants.

Historique du 120e régiment d'infanterie

dont extraits :
Le 17 octobre, le Lieutenant-colonel FORLOT, venant du 311e d'infanterie, prend le commandement du Régiment.
Le 20, le Régiment est relevé par les 9e et I5e bataillons de chasseurs et, placé en réserve de division, il va occuper les anciennes tranchées allemandes, à 800 mètres au nord de Perthes.
Nos pertes, durant cette période, ont dépassé 5o tués et 200 blessés.

Dans la nuit du 24 au 25 octobre, le Régiment, mis à la disposition du Général commandant la 21e division, quitte Perthes et vient bivouaquer près de Mesnil-les-Hurlus.
Le 25, le 2e bataillon, sous les ordres du Commandant LECOMTE, monte aux tranchées dans la soirée et, avec le 648 d'infanterie, participe aussitôt à une attaque sur la côte 196. Cette attaque ne réussit pas, bien que le bataillon se soit lancé furieusement à l'assaut dans un élan admirable. L'ennemi contre-attaque immédiatement, et, malgré l'emploi de flammenwerfers et de grenades incendiaires, n'aboutit pas davantage. Les pertes des deux côtés sont lourdes : le 28 bataillon a près de 200 hommes hors de; combat (les Sous-lieutenants THUILLIER et POINTURIER sont tués Le 26 au soir, le ier bataillon entre à son tour en ligne pour: aller occuper les tranchées à 3 kilomètres au nord de Mesnil-Ies-Hurlus. Sa mise en place est difficile : il perd 20 tués, dont le Sous-lieutenant NORMANDIE; 166 blessés, dont les Sous-lieutenants SARRAZIN et TIIUILLIER. ]

Le 27, à 3 heures du matin, les Allemands, en force, attaquent le 2e bataillon (7e et 8e compagnies). Attaques cinq fois renouvelées par le 216 bavarois, cinq fois repoussées. Nos pertes sont presque nulles; celles de l'adversaire, qui laisse beaucoup des siens devant notre front, sévères. j Le 28, les 3e et 1er bataillon viennent tenir le secteur Courtine Cobourg; le 26 bataillon demeurant à notre droite avec le 646 d'infanterie. j

Le poste occupé par le Colonel FORLOT se trouve être le même que tenait, en avril 1915, le Colonel GIRARD; ce secteur est donc bien connu des éléments anciens du Régiment.

Le 29, après une courte préparation d'artillerie, une attaque, effectuée par les Ire, 26 et 12e compagnies, sous les ordres du Commandant RICHARD, se déclenche vers midi.
Elle a pour objectif la Courtine. Attaque vigoureuse qui réussit parfaitement : deux lignes successives de tranchées allemandes sont prises; nous faisons 290 prisonniers, dont 3 officiers, un gros matériel de guerre aussi, dont 2 minenwerfers de 18 centimètres et 1 de 10 centimètres; 4 mitrailleuses, de nombreux fusils.
En améliorant, dans la soirée, le terrain conquis, nos pionniers découvrent l'entrée de deux puits de mine, dont les rameaux, situés respectivement à 10 et 15 mètres de profondeur et d'un développement de 150 mètres environ, venaient aboutir : l'un sous un de nos postes d'écoute, l'autre sous notre ancienne tranchée de première ligne.
Les explosifs (4.000 kilos de cheddite) étaient déjà en place : notre attaque soudaine a mis l'ennemi dans l'impossibilité de réaliser ses intentions.

A 20 h 30, puis, à 21 h 30, l'ennemi, avec de forts effectifs, tente contre nos positions de furieuses contre-attaques, mais il est chaque fois repoussé par nos grenadiers, qui font devant notre tranchée de première ligne un barrage infranchissable, appuyé d'ailleurs vigoureusement par le tir de notre artillerie.

Le 30, nouvelles attaques ennemies; de 3 heures à. 5 heures, attaques effectuées par six compagnies bavaroises : elles échouent.


A 10 heures, contre-attaque ennemie, toujours contre notre 2e bataillon.
Puis, enfin, de 18 h 30 à 20 heures, trois attaques contre le ier bataillon : tout cela constitue autant d'échecs pour l'adversaire, qui laisse de nombreux morts sur le terrain.

Du 31 octobre au 3 novembre, un peu d'accalmie : nous en profitons pour organiser le terrain conquis.