Garnerans
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BRENON Antoine


Ses origines


Antoine BRENON est né le 20/09/1894 à Garnerans
Son père Claude avait 35 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Claudine née CURTET avait 34 ans.

 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Antoine BRENON mesurait 1.69 m; il avait les cheveux noir et les yeux jaune.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.

 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Garnerans 1906 - Les Leynards -



Au moment du conseil de révision il exerçait le métier d'agriculteur.
En 1914 il est ajourné un an pour faiblesse.
Il est classé service armé par la commission de réforme du 29/06/1914.
 

La guerre

Antoine BRENON est incorporé le 1/09/1914 au 15e bataillon de chasseurs à pied.
Il passe au 18e bataillon de chasseurs à pied le 20/03/1915.
Il décède à Dugny le 27/04/1916 à l'ambulance 5/3 suite à ses blessures de guerre.

Il a été cité à l'ordre du bataillon : " le 21 juin (1915) pendant l'attaque d'un fortin a sauté dans la tranchée ennemie où il est resté plus de 48 heures complètement isolé sous un bombardement intense de grenades et il n'est rentré que pendant la seconde nuit."
Autre citation : "Bon chasseur; a été grièvement blessé le 20/04/1916 à son poste de guetteur où il était resté sous un violent bombardement."
Médaille militaire - Croix de guerre.
 
18e bataillon de chasseurs à pied.

 




 

dont extraits : Douaumont Avril 1916

Une attaque partielle destinée à redresser notre ligne en nous emparant du saillant de la « Maison des mitrailleuses » est décidée pour le 21. L'ennemi ne nous laisse pas le temps de la monter. Dès le 19, il bombarde le secteur du Bataillon par un tir de torpilles qui dure de midi à 20 heures. Le 20 avril, il recommence, augmente l'intensité du tir qu'il allonge brusquement à 18h 15 en même temps que son infanterie se porte à l'attaque de nos lignes. Deux régiments y participent. L'effort principal se porte sur la 4e compagnie qui, soumise pendant toute l'après-midi au bombardement, n'ayant que des abris précaires, a déjà perdu une notable partie de son effectif. Les survivants, submergés, ne peuvent résister longtemps à la poussée violente de l'adversaire; à leur tête, le capitaine BONNEF est tué, l'adjudant-chef DASSONVILLE blessé. L'ennemi pénètre dans la tranchée. La droite de la 5e compagnie, violemment attaquée, subit aussi de grosses pertes.

Le sous-lieutenant LARDE et l'adjudant-chef MINET tombent mortellement frappés. Le sous-lieutenant PANZANI, une canne à, la main, bondit sur le parapet : « A moi, les vrais chasseurs ! » Il est blessé, mais l'avance est limitée en ce point. Du reste, à notre gauche, les vagues allemandes sont venues buter sur les réseaux du fort. Contenues de front par la section du sous-lieutenant CHEVALLIER, prises d'enfilade par une section de mitrailleuses du 9e, elles sont clouées au sol: seuls quelques isolés essaient encore de progresser. La résistance se cristallise autour de l'abri pour infanterie qui sert de réduit à la compagnie de gauche. C'est un combat ardent qui se livre dans ce coin, à la grenade, au fusil, à la mitrailleuse. Le chasseur PERREAU, cuisinier des officiers, a bondi en bras de chemise dès le début de l'action; il ne tarde pas à revenir blessé.
A son capitaine qui s'informe : « Ça ne fait rien, j'ai fait un joli carton. » Des barrages sont établis sur les tranchées et boyaux; l'adversaire épuisé n'essaie du reste pas de les forcer.

A la droite, la 3e compagnie, assaillie par de l'infanterie précédée de lance-flammes, a dû abandonner momentanément un élément de tranchée, malgré les efforts de l'héroïque sous-lieutenant RICHE, qui est mortellement frappé. Enveloppés dans la carrière qui sert d'abri à la section de réserve de la compagnie, les chasseurs se dégagent avec peine. Le lieutenant SADON, commandant la compagnie, est tué. Plusieurs gradés et chasseurs tombent autour de lui. Mais la tranchée est reprise et l'ennemi ne fait plus aucun effort de ce côté. Il a du reste été fort mal reçu par la section de l'adjudant OSZWALD au barrage du boyau et par la section du sous-lieutenant COLIN qui est à la gauche de la compagnie. Monté sur le parapet pour mieux diriger le feu de sa troupe, le jeune et ardent officier tombe atteint d'une balle.

L'attaque ennemie est bloquée à 19 heures. Des renforts qui viennent d'arriver permettent la contre-attaque au petit jour.