Grièges
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MAGNON Paul Marius


Ses origines


Paul Marius MAGNON est né le 20/07/1895 à Grièges à la Valla.
Son père Jean Paul avait 31 ans et était cultivateur.
Sa mère Jeanne Marie née JACQUEMIN avait 27 ans.



 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Paul MAGNON mesurait 1.69 m; il avait les cheveux châtain et les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Grièges 1906 - Au bourg -

Au moment du conseil de révision il exerçait le métier d'agriculteur à Grièges.

 - Marie Julie née le 15/06/1899; mariée à Grièges le 7/12/1920 avec Jean Claude CURTY; décédée à Pont de Veyle le 19/03/1885.
 - Thérèse Claudia née le 25/06/1905; mariée à Cormoranche le 1/05/1930 avec Léon LAROLLIERE.
 

La guerre

Paul MAGNON est incorporé au 133e RI à compter du 16/12/1914.
Il passe au 42e RI le 18/06/1915 puis au 35e RI le 17/09/1915.
Il est tué le 4/10/1915 à Souain.
Il a reçu la médaille militaire le 17/10/1921 : "Brave soldat; a été mortellement frappé au cours des combats livrés le 4/10/1915 en Champagne."
Croix de guerre avec étoile de bronze.
 

Historique du 35e régiment d'infanterie

Source : gallica.bnf.fr
Vers la mi-août le régiment s'embarque à la Ferte-Milon pour aller en Champagne, faire soutenir à l'ennemi le poids de ses armes. Pendant cinq semaines, les travaux d'approche entre le moulin de Souain et le bois D. E. furent activement menés, avec cette ardeur que met au cœur l'espoir d'une victoire prochaine et décisive.
C'était le 25 Septembre 1915. L'heure était enfin venue d'abandonner l'outil pour la baïonnette et la grenade ; le plus grand enthousiasme régnait dans la parallèle de départ.

A 9 heures tout le monde était en place, et notre artillerie donnait toujours. L'ennemi ayant remarqué de l'agitation dans la tranchée française ouvre alors un feu d'une extrême violence. Mais cela n'arrête pas l'élan et à 9 h. 15, notre artillerie allonge son tir, nos compagnies sortent successivement de la tranchée et malgré les balles qui sifflent de tous côtés vont en courant à l'attaque. Le feu des mitrailleuses devient tellement violent que l'assaut parait un instant brisé et qu'une nouvelle préparation d'artillerie, est faite sur le bois D. E. où l' ennemi a des organisations défensives particulièrement puissantes.

La canonnade terminée, le bois D. E. est enlevé et nous faisons 426 prisonniers. Malgré des pertes élevées, il faut aller de l' avant et alors on franchit la première position allemande pour aller d'un seul bond jusqu'au bois Frédéric II. La nuit suspend le mouvement en avant qui reprend le lendemain à 5 h. 30. Les compagnies étaient très éprouvées, le Ier bataillon n'avait guère plus de 80 hommes. Pourtant, vers 9 heures, on atteint les lisières nord du bois 28 et l' on est ainsi non loin de la tranchée des Tantes, dernière position de l'ennemi avant la rivière « La Py ». Dans l' après-midi, parvient l' ordre d'attaquer à 16 heures cette tranchée. Après une demi-heure de préparation d'artillerie, les braves qui restent s'élancent résolument à l' assaut et parviennent à prendre pied dans la tranchée des Tantes. Le succès ne peut être complet ni la brèche élargie, faute de monde ; il faut se replier dans la nuit aux lisières du bois 28.

Le 27, vers 16 heures, on attaque de nouveau la tranchée des Tantes où l' on réussit à se maintenir. Toute la journée du 28, les Allemands attaquent, bombardent la poignée de braves qui occupent ainsi une portion de leurs lignes ; rien ne peut les en déloger.

Dans la matinée du 29, nouvelle tentative, malgré la violence du bombardement pour élargir nos gains, mais les nôtres sont trop peu nombreux. L'intensité du feu ennemi est telle que notre ligne fléchit un instant.
Le colonel Tesson sort alors de la tranchée des Tantes pour maintenir chacun à son poste, quand il est mortellement atteint par un obus. Jusqu'au soir les Allemands tirent sur les positions du 356 qui, dans la nuit du 29 au 30, est relevé par des chasseurs.
Le régiment passe encore les mois d'octobre et de Novembre dans la région champenoise où il occupe un secteur sur le terrain conquis par lui.