COCHET Charles Louis
Ses origines
Charles Louis COCHET est né le 21/02/1895 à Pont de Vaux Place Poisat.
Son père Claude Auguste avait 32 ans et était boulanger aubergiste.
Sa mère Marie Reine Célestine née DOTHAL avait 25 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Charles Louis COCHET mesurait 1.70 m; il avait les cheveux noir et les
yeux marron.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Pont de Vaux 1896 - Maison rouge -
Recensement Pont de Vaux 1901 - Place Poisat -
Recensement Pont de Vaux 1906 - Place Poisat -
Recensement Pont de Vaux 1911 - Place Poisat -
Au moment du conseil de révision Charles Louis COCHET exerçait le métier
d'ajusteur.
La guerre
Charles Louis COCHET est incorporé au 35e RI le 17/12/1914.
Il passe au 407e RI le 1/04/1915.
Il est tué le 28/09/1915 à Berthonval au
bois de la Folie à la cote 140 (Pas de Calais).
Il est inhumé à la
Nécropole nationale La Targette à Neuville-Saint-Vaast (62 -
Pas-de-Calais) tombe : Carré 12, rang 3, tombe 2464.
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Historique du 407e RI |
Relevé le 22 septembre, le 407e touchait ses casques au cantonnement
de Pénin et se mettait en marche au soir du 24 pour prendre part à
l'action générale projetée. Jusqu'au 28, les bataillons engagés dans les
boyaux où refluaient sans cesse les blessés, n'intervinrent que pour des
attaques partielles.
Le 28 septembre 1915, vers 6 heures, des éléments du 2e bataillon
(MASSON) font irruption, sans aucune préparation d'artillerie, dans la
première ligne allemande ; le mouvement général du régiment est
déclenché ; bientôt l'ouvrage 123 est pris et dépassé par le 1er
bataillon (MARCHAL) ; en peu de temps toute la première ligne ennemie
est nettoyée avec le concours du 3e bataillon (ZELLTNER). Une attaque
générale a lieu à 13 h.40, le 407e s'élance tout entier jusqu'à la
troisième ligne ennemie, s'y maintient partout, la dépasse en certains
points, des éléments du régiment poussent un instant jusqu'au
bois de la Folie, tandis
que la 11e compagnie s'accroche à découvert à la cote 140. Il y a gros à
parier que les grenadiers de la Garde qui faisaient « vis-à-vis » à la
11e compagnie, devant le bois de la Folie, ne sont pas encore revenus de
leur effroi... En tête, un grand lascar, monocle à l'œil, mi-anglais,
mi-mexicain, ayant avec son fouet « tout du Cowboy », avec sa capote
coupée au ras des fesses, « très peu de l'officier », rugissant des
injures à faire pâlir les héros d'Homère...Derrière, cinquante, pas
plus, cinquante démons, tout de glaise habillés, sabrant, piquant,
brûlant tout ce qui s'oppose à leur passage... C'est la 11e compagnie
avec son lieutenant, GÉRAR-DUBOT. Comment s'étonner alors qu'accrochée
au saillant de la Légion, elle tiendra en échec pendant quatre jours des
contre-attaques fortes chacune d'un bataillon... Les compagnies,
réduites à soixante-dix ou quatre-vingts hommes, parfois commandées par
des sous-officiers, résistent toute la nuit aux contre-attaques
furieuses des troupes d'élite ennemies (notamment 3e régiment de la
Garde à pied) et ne cèdent pas un pouce de terrain malgré la fatigue, le
manque de munitions, l'absence de communications entre elles et avec
l'arrière et surtout la boue qui rend les armes inutilisables et oblige
les survivants à se servir des fusils pris à l'adversaire.
Dans la nuit du 6 au 7 octobre, le 407e était relevé ; son effectif
était alors d'environ 1.000 à 1.200 hommes et de 14 officiers. L'attaque
avait coûté 8 officiers tués et 27 blessés (dont 2 chefs de bataillon et
13 commandants de compagnie tués ou grièvement blessés). Les pertes
totales de la troupe se montaient à 1.229 tués, blessés ou disparus.
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