Replonges
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FONTANEL Louis


Ses origines

Louis FONTANEL est né le 14/11/1885 à Replonges au hameau de Mons.
Son père André avait 34 ans et était cultivateur.
Sa mère Benoite née NIAGRE avait 39 ans.


 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Louis FONTANEL mesurait 1.70 m; il avait les cheveux châtain clair et les yeux gris.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Replonges 1891 - Mons -

 - Jean Pierre né le 27/01/1879 à Saint Georges de Reneins (Rhône); a vécu à Replonges après guerre.
 - Marie Benoite née le 26/12/1888 au hameau de Mons; mariée à Crottet le 29/05/1907 à Crottet avec Antonin Louis CORNIER; elle se remariera par la suite; elle décède le 5/03/1975 à Viré.
 - Claudine née le 30/10/1892 au hameau de Mons; mariée à Replonges le 19/02/1916 avec Edmond Joseph VIGNE; décédée à Paris (13e) le 2/07/1979.


Au moment du conseil de révision Louis FONTANEL exerçait le métier de cultivateur à Bagé la Ville.
Son père devenu veuf (Benoite NIAGRE est décédée le 20/08/1901) demeurait à Crottet.
Il est incorporé au 2e régiment de dragons à compter du 7/10/1906.
Il est libéré le 30/09/1908.
Il réside successivement à Replonges fin septembre 1908 puis début 1909 à Bagé la Ville.
Fin 1910 il est à Charnay les Macon (chez BONNET) puis en septembre 1911 à Saint Laurent (chez BOULLAY).
Fin décembre 1913 il est à Replonges au hameau de Mons.


Liste électorale Replonges 1914.

 

La guerre

Louis FONTANEL est mobilisé le 3/08/1914.
Il passe au 2e régiment de zouaves le 1/12/1914.
Il disparait le 21/12/1914 au bois de Saint Mard.
Son décès sera fixé à cette date par le tribunal de Bourg le 18/03/1921.

2e régiment de zouaves.

dont extraits : Attaques du bois Saint-Mard.

L'affaire du 31 octobre n'avait pas éloigné suffisamment l'ennemi du bois Saint-Mard; il s'était maintenu dans une position puissante appelée « Le Champignon », et il menait contre les défenseurs du bois une guerre dé mines-impitoyable. Il était indispensable de le déloger de ses tranchées et de le rejeter en 1 arrière pour donner de l'air à tout le secteur. Tel fut le but assigné à l'attaque du 21 décembre 1914.
L'action devait être menée par quatre bataillons : à droite, le 1er et le 11e du 2e zouaves, sous les ordres du lieutenant-colonel Decherf; à gauche, le 5e et le bataillon Duhamel, du 23 tirailleurs, sous les ordres du lieutenant-colonel Bourgue.
Depuis plusieurs semaines, des places d'armes avaient été aménagées et des munitions accumulées; mais, de son côté, l'ennemi n'était pas resté inactif; il avait renforcé ses réseaux de fil de fer, augmenté considérablement le nombre de ses mitrailleuses et de ses canons. L'affaire allait être très périlleuse et très dure.
Le 21 décembre, à 2 heures, une poignée de braves, sous le commandement du lieutenant Sorel, plaçaient quelques pétards sous les défenses ennemies, coupaient les fils de fer à la cisaille et se faisaient tuer héroïquement.
A 7 heures, toute la ligne partait à l'assaut.
Le premier bond permettait à la compagnie Burat d'enlever le Champignon, et à la compagnie Cordier de prendre pied dans la première tranchée allemande. Les autres unités, prises sous une grêle inouïe de balles et d'obus devant des fils de fer intacts, étaient forcées de s'arrêter à quelques mètres de l'ennemi et de s'y créer en hâte un médiocre abri.
Le 22, l'ennemi contre-attaquait violemment, en usant d'une avalanche de grenades et de minenwerfer, rejetant les zouaves des positions chèrement conquises.
Le 23, le général commandant le secteur prescrit de reprendre à tout prix la tranchée perdue la veille. Animée d'un admirable esprit de sacrifice, la compagnie Bétant repart à l'assaut, et, grâce à la vigueur et à la rapidité de son action,: reprend en entier la position de la veille. Trois fois l'ennemi contre-attaque avec grenades, minen, lance-flammes; trois fois il est repoussé; mais, vers 15 heures, sa supériorité devient telle que les quelques survivants de la 17e compagnie sont obligés de revenir à leur point de départ du matin.
Le régiment avait perdu beaucoup d'hommes. Aussi, le 25 décembre, l'objectif principal fut-il confié au bataillon Philippe, du 426 d'infanterie; le 26 zouaves avait seulement pour mission de reconquérir la tranchée déjà deux fois conquise et deux fois perdue. Mais les efforts combinés des fantassins et des zouaves devaient encore rester vains; une contre-attaque acharnée les rejette définitivement, de la grande tranchée allemande. Le Champignon seul nous restait.

Pendant ces six jours de combats acharnés les zouaves avaient fait gaiement le sacrifice de leur vie; mais leur abnégation sublime n'avait pas pu venir à bout du matériel ennemi.
11 officiers et 900 hommes étaient tombés.