Saint Genis sur Menthon
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PEULET Paul Alphonse


Ses origines


Paul Alphonse PEULET est né le 25/09/1878 à Saint Genis sur Menthon au hameau de la Baisse.
Son père Benoit avait 45 ans et était cultivateur.
Sa mère Mélanie née RAPET avait 27 ans.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Paul Alphonse PEULET mesurait 1.70 m; il avait les cheveux et les yeux châtain.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre

Son père décède le 2/02/1890.


Recensement Saint Genis sur Menthon 1896 - La Baisse -

 - Claude né le 15/12/1872; marié avec Rosalie Césarine CORDIER; décédé le 9/12/1908 à Saint Genis; a eu un fils Léon né à Bagé la Ville le 12/05/1901.
 - Claude Emile Antoine né le 10/01/1876 à Saint Genis; après guerre a vécu à Dommartin; marié à Dommartin le 23/11/1903 avec Marie Julie MONTERRAT; décédé à Bagé le Châtel le 4/10/1952.
 - Alexandre* né le 20/09/1884 à Saint Genis; après guerre a vécu à Mézériat et à Pont de Veyle; marié le 23/08/1912 à Saint Genis avec Justine Alexandrine PEULET (soeur de Louis PEULET); décédé à Pont de Veyle le 10/01/1949.
 - François* né le 20/09/1884 à Saint Genis; décédé à Macon le 8/02/1954.
* jumeaux


Au moment du conseil de révision il exerçait le métier de cultivateur.
Il est incorporé au 133e régiment d'infanterie le 15/11/1899.
Il est nommé tambour le 23/09/1900.
Il est libéré le 20/09/1902.


Recensement Saint Genis sur Menthon 1911 - La Baisse -

Paul Alphonse PEULET se marie à Bagé la Ville le 14/02/1912 avec Clémence HUCHET née à Bagé la Ville le 28/07/1892 (elle se remariera à Bagé la Ville le 21/08/1920 avec Marius Benoit BUGNOT).

 

La guerre

Paul Alphonse PEULET est mobilisé le 3/08/1914 au 55e régiment territorial d'infanterie.
Il passe au 64e bataillon de chasseurs le 1/01/1917.
Il disparait le 3/06/1917 à Craonne.

Historique du 64e bataillon de chasseurs à pied.

Le 2 juin, une violente préparation d'artillerie lourde s'abat sur nos tranchées et le village de Craonne; ce tir de destruction cesse à 23 heures. La compagnie de réserve (7e compagnie) envoie à chacune des compagnies en ligne une section de renfort. La nuit est d'un calme impressionnant.

Brusquement, à 3 heures du matin, un feu roulant d'une violence insoupçonnée s'abat sur nos positions. Ce feu formidable comble les tranchées, détruit les armes, les grenades, cause des pertes sensibles aux compagnies en ligne. L'attaque d'infanterie allemande se déclenche massivement. Elle trouve un trou entre le 64e et le 24e bataillons s'y infiltre, tourne la droite du 64e et la gauche du 24e : la brèche s'élargit. Les Allemands arrivent à la crête du plateau. La demi-compagnie de réserve, les pionniers, 4 mitrailleuses, en tout une cinquantaine d'hommes, font face à l'ennemi qui avance en rangs serrés. Les chasseurs s'accrochent au terrain, fusils, V. B., grenades à main, rentrent en jeu. Le capitaine PAUCHARD et le lieutenant TERRIS dirigent la défense avec énergie.
L'ennemi, décimé par nos feux, hésite et se terre dans les trous d'obus. Craonne est sauvée, mais les Allemands sont maîtres du plateau.
A 14 heures, la contre-attaque française se produit, menée par le groupe franc du 9e groupe, les grenadiers du 64e B. C. A. et deux compagnies du 28e B. C. A. Nos 75, qui ont préparé la riposte, ont causé de grandes pertes aux Boches entassés.
L'ennemi, devant l'élan de la contre-attaque, perd contenance et s'enfuit en désordre. Toutes les positions du plateau de Californie sont reconquises; le bataillon, réduit à 100 fusils, est relevé dans la soirée.

La bataille de Craonne demeure comme un des plus rudes épisodes de cette guerre. Elle montre ce que peuvent obtenir les moyens matériels, mais surtout, elle est la preuve vivante qu'une poignée de braves, résolus à se défendre coûte que coûte, peuvent sauver une situation critique : sans les 50 chasseurs qui, derrière quelques chefs énergiques, se sont accrochés à la contre-pente, le plateau de Californie était perdu pour nous.