Saint Jean sur Veyle
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PREVEL Pierre Joseph
PRUDHON Jean Marie
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ROZAND Alphonse
ROZAND Emile
ROZAND Louis
VALETTE Antoine
VERNAY Jean Marie
VERNAY Joseph
VILLARD Jean Marie











































































 

 

MORNET François


Ses origines

François MORNET est né le 31/12/1888 à Saint Jean sur Veyle au bourg.
Son père Louis avait 50 ans et était cultivateur.
Sa mère Jeanne Marie née DARBON avait 43 ans et était tailleuse.

Marie Louis Auguste MORNET

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
François MORNET mesurait 1.64 m; il avait les cheveux brun et les yeux marron.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Saint Jean sur Veyle 1891 - Le bourg -

Jeanne Marie Joséphine née le 14/01/1867.
Marie Benoite Pierrette née le 2/02/1873.
Marie Benoite Joséphine née le 6/09/1868.
Jeanne Marie née le 18/09/1877.

Autres frères et soeurs : voir lien de Marie Louis Auguste MORNET.

Au moment du conseil de révision François MORNET exerçait le métier de cultivateur.
Ses deux parents sont décédés.
Il est incorporé au 133e RI le 7/10/1909.
Il est libéré le 24/09/1911 et se retire à Saint Jean sur Veyle.


Liste électorale Saint Jean sur Veyle 1914.
 

La guerre

François MORNET est mobilisé le 2/08/1914 au 133e RI .
Il est blessé le 30/08/1914 au combat du col des Journeaux (coup de feu à l'avant bras droit ayant provoqué une fracture compliquée).
Il est nommé caporal le 7/08/1916.
Il est cité à l'ordre du régiment le 9/09/1916 : "Sous un violent bombardement étant observateur n'a pas hésité à se mettre à découvert pour pouvoir surveiller les mouvements de l'ennemi pendant une action offensive de notre part."
Il décède le 16/04/1917 dans la région de Reims.
Il est inhumé à la nécropole nationale 'La maison bleue' Cormicy (51 - Marne) tombe 152.

 

dont extraits :
Dans la journée du 15, les chefs de bataillon furent prévenus, par note personnelle et secrète, à ne communiquer aux troupes qu'à minuit, que le jour « J » était fixé au lendemain 16, l'heure « H » à 6 heures du matin. La nuit vint et la pluie avec elle. Dans l'ombre, les troupes serraient sur l'avant. Les boyaux s'encombraient. Les hommes de corvée, se frayant un chemin à coup de coudes en montant sur les terre-pleins aux endroits trop engorgés, arrivaient chargés des vivres du soir et des suppléments donnés pour le combat. Les officiers faisaient faire à la cisaille les brèches dans les réseaux, pour permettre le passage des groupes d'assaut. Par endroits on abattait les parapets pour pouvoir déboucher facilement.
Les artilleurs chargés de suivre l'infanterie étaient là, embarrassés dans leurs grands manteaux alourdis par la pluie. Les proclamations des chefs de tout grade arrivaient en cascades. Le général en chef avait su rester concis : « L'heure est venue, dit-il, courage, confiance et vive la France ! » Cependant la nuit se faisait de plus en plus noire. Des deux côtés l'artillerie se taisait, sauf de temps à autre un coup isolé. On vérifia encore les brèches. Les sections qui avaient pu s'entasser dans un abri sortirent, homme par homme, pour se placer. Les uns s'assoupirent, les autres cassèrent encore une croûte. Dans les P. C. on régla les derniers détails. L'aube commençait à poindre. Tous à la fois, nos canons ouvrirent le bal.
L'artillerie allemande s'était contentée de quelques rafales dans la nuit pluvieuse. Maintenant elle restait muette. Se réservait-elle pour le barrage ?
La pluie avait cessé, mais de gros nuages passaient bas, chassés par le vent. Soudain de la brume surgit un avion boche qui longea tout notre front, rasant presque la terre, pour reconnaître, dans la clarté encore indécise du matin, si nos parallèles de départ étaient occupées. Malheur ! il allait déclencher la contre-préparation sur nos tranchées et nos boyaux gorgés de monde. Mais brusquement on le vit qui s'effondrait, les ailes brisées et en flammes ; un avion français, piquant droit sur lui, venait de l'abattre. chacun respira.
Il ne restait que quelques secondes avant l'heure « H », et l'artillerie allemande gardait son mutisme obstiné.
« En avant ! » A gauche le bataillon Pichon, où les bénéfices de la coopérative de bataillon avaient permis d'offrir à chacun le luxe d'un quart de champagne avant l'assaut, s'élança et dévala au pas de course la pente pour sauter dans le bastion de Luxembourg. Grâce à la rapidité du débouché le bataillon passa avant le déclenchement du barrage ennemi. Cependant les mitrailleuses, sous casemate bétonnée, du Moulin de Loivre, qui flanquaient le bastion de Luxembourg, ouvrirent le feu dans le flanc droit du bataillon. Comme au bois Marrières, le bataillon se coucha sous la rafale ; le lieutenant Hesland et plusieurs autres tombèrent, mais, officiers et gradés ayant redonné l'élan, les compagnies sautèrent dans le bastion de Luxembourg complètement bouleversé par nos torpilles et nos 155 1. ...


Extraits des morts du 133e RI.