Saint Laurent
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GAILLARD Joseph


Ses origines


Joseph GAILLARD est né le 3/01/1884 à Replonges au hameau du Creux.
Son père Paul avait 42 ans et était scieur de long.
Sa mère Pierrette née CONDEMINE avait 31 ans.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Joseph GAILLARD mesurait 1.68 m; il avait les cheveux et les yeux  noir.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Replonges 1891 - Le Creux -

Au moment du conseil de révision Joseph GAILLARD exerçait le métier de coquetier à Crèches sur Saône.
Son père était décédé et sa mère résidait à Saint Laurent.
Il bénéficie d'une dispense article 21 "fils unique de veuve".
Il est incorporé au 21e bataillon de chasseurs à pied le 8/10/1905.
Il est libéré le 18/09/1906.
Joseph GAILLARD se marie le 24/04/1909 avec Marie FAVIER.


Recensement Saint Laurent 1911 - Rue Municipale -


Recensement Saint Laurent 1921 - Rue Municipale - (le couple ne semble pas avoir eu d'enfants; son épouse était marchande de volailles).
 

La guerre

Joseph GAILLARD est mobilisé le 3/08/1914
Il est blessé le 25/08/1914 au combat de Méhoncourt (genou gauche par balle, au ventre par balle, à la fesse gauche par balle).
Il est classé service auxiliaire par la commission de réforme de Bourg du 4/03/1915 pour cicatrice douloureuse de la paroi abdominale.
Il est classé service armé par la commission de réforme de Besançon du 20/09/1915.
Il passe au 333e RI 4e compagnie de mitrailleuse le 1/06/1916.
Il est tué le 27/05/1918 à 10 h 30 au combat de Dhuizel.

Historique du 333e RI

dont extraits : Dans la nuit du 26 au 27 Mai, la 157" D. I. reçoit l'ordre d'aller occuper, à l'Est de ses cantonnements, les hauteurs s'étalant sur la rive gauche de l'Aisne, afin de créer sur ce terrain une deuxième ligne générale de défense, en arrière de la première, établie sur la crête du Chemin des Dames.
Que se passe-t-il donc, pour qu'un tel ordre, comportant une exécution immédiate, soit donné en pleine nuit à des troupes au repos? Notre Haut Commandement vient d'apprendre que l'ennemi prépare une offensive formidable, sur un front de 50 kilomètres, entre la Forêt de Pinon et Reims, avec l'appui de toutes les forces qu'il a pu ramener de Russie. Il faut de toute nécessité faire face à cette attaque et pour cela il faut utiliser toutes les troupes que l'on a sous la main.
L'ordre reçu dans la nuit du 26 au 27 Mai fut exécuté de suite par la 157e D. I., et, avant 3 heures du matin, le 333e atteignit ; Dhuizel, à 6 kilomètres de Braisne, ayant à sa gauche le 214* à Brenelle et à sa droite le 252" à Longueval.
Dès son arrivée à Dhuizel, le régiment est soumis à un tir d'obus toxiques.
Trois heures après le commencement de l'attaque, les Allemands avaient franchi l'Ailette. A midi, le gros die leurs troupes était sur » l'Aisne.
Cette avance rapide suffit à expliquer comment Dhuizel, qui se trouve à 15 kilomètres à peine des hauteurs de la rive droite de l'Ailette, recevait des coups de canon le 27 Mai, avant trois heures du matin.
A son arrivée à Dhuizel, le 333e se fractionne. Le 6e Bataillon (Commandant Hubert), est envoyé au Nord à Vieil-Arcy avec mission de défendre les passages sur le Canal et sur l'Aisne. Puis ce Bataillon sera soutenu immédiatement en arrière par le 56 (Commandant Faure), maintenu à Dhuizel où se trouve le Chef de Corps, tandis que le 46 Bataillon (Capitaine de France) sera en arrière à Vauxtin.
Mais les événements se précipitent, le mouvement enveloppant de l'ennemi par Craonne, Corbeny, Craonnelle devient de plus en plus menaçant; il faut absolument l'arrêter.
Dans oe but, le 5" Bataillon reçoit l'ordre de se porter à Pargnan où il devra se mettre à la disposition du Général Commandant la 226 D. I.; en même temps le 4e Bataillon vient le remplacer à Dhuizel,
Malheureusement, l'ennemi nous a gagné de vitesse. Lorsque le 5" Bataillon arrive au canal, il se heurte à l'ennemi en forces supérieures et il ne peut que se placer au Sud du canal, à l'Est du village de Villers-en-Prayères, d'où il empêche l'ennemi de déboucher de ce côté. En face du 6e Bataillon, l'ennemi a atteint Pont-Arcy à 9 heures, puis a franchi l'Aisne. Après avoir traversé le village, il passe le canal sous le feu de mitrailleuses, avec l'aide de renforts qui arrivent sans interruption; il attaque Vieil-Arcy qu'il s'efforce d'encercler surtout du côté de l'Est, où il peut facilement s'avancer par la petite vallée au fond de laquelle coule le ruisseau de Dhuizel.
Pour parer à ce danger, la 14e compagnie y est envoyée.
Un peu plus tard, vers midi, la 13e compagnie est dirigée vers Longueval de manière à se relier au 252e, qui occupe ce village dans le but de tenir tête à l'ennemi. Les Boches, en effet, s'infiltrent déjà dans les boqueteaux entre Vieil-Arcy et Longueval. Le peloton de pionniers assure la liaison avec la 15e restée à Dhuizel.
L'ennemi, sans cesse renforcé, continue ses attaques; il entoure Vieil-Arcy qu'il finit par enlever vers 16 heures 30, puis il s'établit au hameau de la Grande Roche (500 mètres Sud de Vieil-Arcy). Il reprend ensuite son infiltration à travers les boqueteaux et les ravins de Dhuizel et de Longueval. Quelques-unes des fractions qui tenaient Vieil-Arcy se sont fait jour à la baïonnette au travers de la ligne ennemie et parviennent à s'échapper. Elles sont recueillies par la réserve établie à Dhuizel.
Mais bientôt cette localité est à son tour menacée. Ses défenseurs résistent héroïquement malgré le nombre des assaillants qui va toujours croissant.
Le terrain n'est cédé à l'ennemi que pied à pied et en combattant : il faut cependant reculer. A 17 heures 15, ce qui reste des défenseurs de Dhuizel se retire sur le Plateau N. E. de Courcelles où il résiste de nouveau, puis sur Paars. L'ennemi est encore une fois maintenu. On profite de son arrêt pour gagner la Vesle qui est franchie sous le feu des mitrailleuses allemandes et des avions volant très bas. Quant au 5* Bataillon, — aux prises avec l'ennemi à Villers-en-Prayères, — il a pu rejoindre Courcelles. A 20 h. 30, ce Bataillon, avec la plus grosse partie du 4e Bataillon et quelques fractions du 6°, est sur la rive gauche de la Vesle, à la lisière Nord du village de Limé. L'ennemi l'a serré de très près pendant sa marche rétrograde. A la nuit, à son tour, il franchit la Vesle et reprend le contact, les deux lignes d'avant-postes adverses étant seulement séparées par la voie ferrée.
La nuit du 27 au 28 Mai est assez calme. Limé ne reçoit que quelques rafales de mitrailleuses. Mais dès les premières heures du jour, l'ennemi reprend l'offensive. Arrêté en face de Limé, il gagne par Braine les hauteurs boisées de la Folie, d'où il atteint Cerseuil.




Extrait des pertes du 333e RI.