SALOMON Eugène
Ses origines
Eugène SALOMON est né le 12/01/1891 à Romenay (Saône et Loire).
Son père
Jean Pierre avait 45 ans et était aubergiste.
Sa mère Philomène née CHARVET avait 38 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Eugène SALOMON mesurait 1.70 m; il avait les cheveux châtain et les yeux
bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 2 : sait lire et écrire.
Sa vie avant la guerre
Recensement Romenay 1891 - La ville -
Au moment du conseil de révision Eugène SALOMON exerçait le métier
de journalier.
Il est incorporé le 8/10/1912 au 44e RI.
Liste électorale Saint Laurent 1914.
La guerre
Eugène SALOMON est nommé caporal le 8/11/1914.
Il fait partie du 2e bataillon; 5e compagnie.
Il est tué antérieurement au 10/03/1915 dans la région de Soissons.
Son décès sera fixé au 13/01/1915 par le tribunal de Bourg le
29/04/1921.
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Historique du 44e RI |
dont extraits : De sa zone de repos, dans la forêt de
Villers-Cotterêts, le 44e est appelé, le 12 janvier 1915, dans la région
de Soissons où une offensive ennemie d'une extrême violence a réussi à
entamer notre front.
Dans la nuit du 11 au 12 janvier 1915, après avoir relevé des unités
fortement éprouvées, il passe sur la rive droite de l'Aisne.
Au petit jour, par une pluie glaciale, sur un terrain détrempé et
bouleversé par l'artillerie, les 1e et 2e bataillons escaladent les
pentes abruptes du plateau de Crouy et enlèvent une partie des
organisations allemandes, faisant de nombreux prisonniers. Le commandant
BIGET, du 2e bataillon, est tué sur les positions qu'il vient de
conquérir. L'ennemi contre-attaque sans relâche avec des effectifs sans
cesse renouvelés. Le 3e bataillon est engagé vers le soir pour couvrir
la droite du régiment un instant menacée. Mais, dans la nuit, ordre est
donné d'occuper une ligne de repli et de repasser l'Aisne.
Le 2e bataillon, qui se trouve en flèche, ne peut se dégager. Pendant
près de quinze heures, complètement cerné, il lutte désespérément, et
cet îlot de résistance qui exaspère l'ennemi se resserre progressivement
au fur et à mesure que les défenseurs tombent et que les munitions
s’épuisent. Quand les Allemands en viennent à bout, il ne reste qu'une
poignée d'hommes exténués, blessés pour la plupart. Nos morts sont
nombreux, mais l'ennemi a des pertes plus sévères encore et l'avancé
tentée sur Soissons est définitivement enrayée.
Après un court repos, la 14e division entre en ligne sur le plateau de
Nouvron, à l'extrême pointe de l'angle que forme le front à peine
stabilisé et d'où l'ennemi menace Paris. Le régiment, face au village,
reste sur place jusqu'en août. Commencée dans la boue de l'hiver,
l'organisation du secteur se poursuit sans répit, malgré le feu
continuel d'un ennemi extrêmement vigilant et bien décidé à nous mener
la vie dure. Néanmoins, les boyaux se creusent, les tranchées
s'aménagent, les abris s'ouvrent et les larges réseaux, dont la pose est
si meurtrière, constituent pour les troupes qui nous relèvent une solide
barrière de protection.
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