TRONTIN Claude
Marie
Ses origines
Claude TRONTIN est né le 8/04/1876 à Saint Nizier le Bouchoux à Jassans.
Son père Claude Marie avait 27 ans et était tisserand.
Sa mère Marie Mélanie née MEUNE avait 20 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Claude TRONTIN mesurait 1.76 m; il avait les cheveux châtain foncé et
les yeux châtain.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement saint Nizier le Bouchoux 1891 - La Ripette -
Au moment du conseil de révision Claude TRONTIN exerçait le métier
de cultivateur.
Il est engagé volontaire pour 3 ans le 21/11/1894 à la mairie de Bourg
pour le 6e régiment d'infanterie de marine.
Il passe au 12e régiment d'infanterie de marine le 3/06/1895 puis au 6e
régiment d'infanterie de marine le 6/08/1897.
Il a servi en Nouvelle Calédonie du 3/06/1895 au 12/09/1897.
Début 1898 il s'installe à Saint Laurent sur Saône chez BEDET.
Claude TRONTIN se marie le 31/07/1900 à Saint Cécile (Saône et Loire)
avec Emilienne TRIBOULET née le 9/06/1877 à Sainte Cécile.
Recensement Saint Laurent 1906 - Rue Municipale -
Recensement Saint Laurent 1911 - Rue Municipale -
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Alphonse né le 16/06/1901 à Saint Laurent; marié à Macon le
15/11/1926 avec Germaine Angèle FLATTOT; décédé à Lyon 3e le 11/04/1976.
Liste électorale Saint Laurent 1914.
La guerre
Claude TRONTIN est mobilisé le 3/08/1914 au 55e régiment territorial
d'infanterie.
Il décède de ses blessures le 16/10/1915 à Saint-Amarin (haute Alsace).
Il est inhumé au Carré militaire communal Saint-Amarin (68 - Haut-Rhin)
tombe 101.
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55e régiment territorial d'infanterie |
dont extraits :
6 juin 1915. — Après quatre pénibles journées de marche,
le 1er bataillon occupe les tranchées des pentes nord de
l'Hartmannswillerkopf ; le 2e bataillon, celles du col du Sud-est, de
Gershacker et du Nudenhut ; le 3e bataillon, celles du Felsenbach, du
Kletterbach et de la vallée de. la Lauch (rive droite et rive gauche).
Tous ces secteurs interdisent des passages importants et comprennent des
points de friction délicats. Presque tout est encore à faire en ce qui
concerne l'organisation de la première ligne et de la ligne de
résistance. Il faut construire des tranchées solides, des abris à
l'épreuve, des ouvrages de fortification.
Pendant le séjour du Régiment dans ces secteurs, il exécute de
nombreuses patrouilles, reconnaissances, fait des avances appréciables
en plusieurs points (Gershacker, Nudenhut, Kletterbach, Felsonbach-Eck,
Lauch), pare à plusieurs attaques et subit de nombreux et violents
bombardements.
Malheureusement, les tués, blessés et prisonniers se font de plus en
plus nombreux. La ligne devient peu à peu presque infranchissable, grâce
à s'es .travaux considérables effectués avec beaucoup de peine et de
danger, et admirables par leur solidité, leur organisation et leur
dispositif.
Le 16 octobre 1915, vers
4 h. 30, l'ennemi attaque les postes qui défendent la route de Vunheim,
sur la droite.
Il exécute sur ces postes un torpillage serré et un feu roulant de
mitrailleuses, puis se précipite sur eux. La section qui le défend
débordée par le nombre, est obligée de se replier, mais non sans avoir
chargé à la baïonnette et avoir bravement défendu sa tranchée dont
l'ennemi reste maître pendant quelques instants. Le renfort arrivé,
l'ennemi est forcé d'abandonner la tranchée dont il avait pu s'emparer
et ne conserve que deux postes avancés.
Les deux compagnies engagées comptent onze tués, parmi lesquels le
sous-lieutenant Guillard, mortellement frappé au moment où il commandait
et s'élançait : « A la baïonnette », l'adjudant Guerry, les sergents
Bouvier et Chambard ; vingt-neuf blessés au nombre .desquels se
trouvaient les adjudants Gonin et Demole ; enfin, vingt-trois
prisonniers,parmi lesquels deux officiers, un adjudant, deux caporaux.
Saint-Amarin
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