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PERROUD Benoit
Benoit PERROUD est né le 4/09/1889 à Vonnas au hameau de Marmont.
Signalement
Sa vie avant la guerre Victoria Mathilde BOURRET se remarie à Saint Cyr sur Menthon le 27/11/1920 avec Léon Victor Joseph PEULET; elle décède à Saint Cyr sur Menthon le 23/10/1954. La guerre
Dont extraits : Le 16, l'attaque reprit sur tout le front. Le régiment était en réserve derrière les Belges, et se porta, dans la soirée, à l'est de Wossemolen, au sud de Roulers. Les jours suivants, toujours en réserve, il suivit l'avance et occupa successivement Beythem, Vossemolen et Iseghem. A côté de la station de Beythem, se trouvait un immense dépôt de munitions que les Boches avaient fait sauter. On y trouva néanmoins des approvisionnements considérables en légumes et vivres de toutes sortes, et même des milliers de bouteilles d'eau minérale ! La voie ferrée était démolie d'une façon méthodique, les Boches avaient fait exploser un pétard tous les 40 mètres. Tous ces villages étaient si dévastés qu'il était besoin d'un écriteau pour en rappeler l'emplacement. « Un deuxième Verdun », disaient nos soldats. Dans ces conditions, par suite du mauvais temps, le séjour y fut pénible. Enfin après trois jours de marche, le 18 octobre; le régiment reçut l'ordre de relever la 2e division d'infanterie belge, sur les bords ouest de la Lys, entre Vive-Saint-Bavon et le canal de Roulers. La guerre n'avait pas ravagé cette partie des Flandres, dont les étendues, planes et bien cultivées, sont découpées en d'innombrables compartiments par un réseau, très serré, de routes. Le long de ces routes, on apercevait des alignements sans fin de maisons, — de vraies maisons avec des toits, des vitres, des habitants! — Et des moulins à vent, posés de partout, sur la moindre butte surélevée, mettaient dans le paysage leur note pittoresque. Le lendemain soir, la 164e D. I., qui devait coopérer à l'attaque britannique, reçut l'ordre de franchir la Lys pour marcher en direction de Vichte. On essaya de passer à la nage et de jeter une patrouille sur l'autre bord. Mais ce fut en vain. Cependant, à notre droite, les Anglais avaient réussi à jeter un pont vers Oyghem. Le 3 e bataillon fit un crochet pour franchir, pendant la nuit, la rivière, et tenta ensuite de se rabattre le long de la Lys, pour se mettre à la hauteur du régiment. Mais il se heurta, presque aussitôt, à une forte résistance ennemie, dans la région de Leikant-Ferme Debrabandère. Une lutte ardente s'engagea. Le Boche dut être chassé maison par maison. La nuit suivante, les Ier et 2e bataillons reçurent, à leur tour, l'ordre de franchir la Lys. La lente rivière coulait à pleins bords, mais un brouillard intense favorisait l'établissement de passerelles. La vaillante équipe des pionniers du régiment, sous la direction du lieutenant Bourdeaux, se multiplia et réussit à jeter un pont, qui servit ensuite pour le passage de toute la division. Le chose n'alla pas sans difficultés, car les Boches étaient inquiets : à tout moment, de l'autre côté de l'eau, des coups de feu étaient tirés par leurs sentinelles. Le passage eut lieu néanmoins sans incidents et, le 21 au matin, les Ier et 3e bataillons reprenaient l'attaque.
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