Crottet
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FERRAND Joseph


Ses origines


Joseph FERRAND est né le 20/10/1891 à Crottet au hameau de la Croix Guérin.
Son père Félix Philibert avait 29 ans et était charron.
Sa mère Benoite Pauline née GEREL avait 23 ans et était couturière.

 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Joseph FERRAND mesurait 1.62 m; il avait les cheveux blond et les yeux châtain verdâtre.
Au niveau instruction générale il est classé 2 : sait lire et écrire.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Crottet 1906 - Le bourg -

 - Marie née le 5/06/1894; mariée le 13/12/1913 avec Antoine CANIFET né le 2/12/1889 en Saône et Loire et tué le 4/08/1916.
 - Jean Benoit né le 26/12/1897; décède à Crottet le 2/12/1920.
 - Françoise née le 2/03/1900 mariée à Macon le 30/07/1923 avec Pierre Claude Emile PELLETIER.
 - Pauline née le 29/11/1903; mariée à Crottet le 10/11/1921 avec Marius Benoit PAGNON.


Au moment du conseil de révision il exerçait le métier de garde moulin à Baudrières dans la Saône et Loire.



Il est classé soutien indispensable de famille le 4/09/1912.
Il est incorporé à compter du 10/10/1912 au 24e régiment d'infanterie coloniale à Perpignan.

 

La guerre

 

Joseph FERRAND disparait le 27/08/1914 à Jaulnay (Meuse).
Son décès sera fixé à cette date par le tribunal de Bourg le 21/10/1920.

Source : gallica.bnf.fr

Le 24e R. I. C. pénètre en Belgique le 22 août et entre dans Jamoignes vers 16 heures. La bataille à déjà commencé à l'Est de Jamoignes et le 22e R. I. C. qui précédait le 24e est aux prises avec l'ennemi. La situation est grave : la 3° Division Coloniale, avancée hardiment en direction de Neufchàteau, a été surprise dès le passage de la Semoy par l'ennemi qui, depuis huit jours, organisait dans le plus grand secret les lisières de bois au Nord de la rivière.
Bientôt le Corps d'Armée en entier est engagé dans une lutte acharnée qui se prolonge jusqu'au lendemain soir.
Le 24me, resté d'abord en réserve à Jamoignes, a pour mission d'organiser, dans la nuit du 22 au 23, la défense du village des Bulles formant tête de pont au-delà de la Semoy en avant de Jamoignes.
L'attaque allemande sur les Bulles se déclenche le 23 à 8 heures, elle est précédée et accompagnée d'un très violent tir d'artillerie qui, dirigé à faible distance sur nos troupes, insuffisamment protégées par des tranchées à peine ébauchées, nous cause de grosses pertes ; d'autre part notre artillerie ne peut intervenir sur cette partie du champ de bataille.

Dans l'après-midi, le régiment éprouvé par 6 heures de lutte (les pertes sont de 11 officiers, 550 hommes) reçoit l'ordre de reporter la défense autour du village de Moyen sur la rive gauche de la Semoy.
Avant que l'ennemi n'ait prononcé l'assaut sur la nouvelle ligne, l'ordre de retraite arrive et vers 20 heures le régiment reprend en sens inverse l'itinéraire suivi la veille.
Alors commence la longue et angoissante retraite, - coupée d'arrêts brusques et de retours offensifs (combats de Jaulnay, le 27 août, de Chàtillon, le 31 août, de Bussy- le-Château, le 3 septembre) et qui amena le 5 septembre le régiment sur le canal de la Marne. Après ces dix jours de marches interminables, marquées de trop courts repos et de durs combats (le combat de Jaulnay coûte au régiment 9 officiers et 550 hommes, le colonel BÉTHOUART est grièvement blessé le 31 août), une lassitude infinie se manifeste chez beaucoup ; chaque étape, qui consacrait l'abandon à l'ennemi d'une large bande de territoire, était un nouvel arrachement dans tous les cœurs.
Aussi, l'ordre de faire front et de reprendre l'offensive, fut accueilli avec un soulagement indicible.