Gorrevod
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SALLET Jules Félix
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VACLE Ernest
 








 

 

GUYON Joseph André


Ses origines

Joseph André GUYON est né le 23/08/1891 à Gorrevod.
Son père Joseph André avait 48 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Claudine née COCARD avait 44 ans.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Joseph André GUYON mesurait 1.73 m; il avait les cheveux blond et les yeux orangé verdâtre.
Au niveau instruction générale il est classé 2 : sait lire écrire.
 

Sa vie avant la guerre



Recensement Gorrevod 1891 - Le bourg -

 - Marie Benoit Eugène né à Gorrevod le 19/02/1873; marié à Pont de Vaux le 2/11/1908 avec Marie Eugénie Camille MAGNIN.
 - Claude Marie né à Gorrevod le 29/01/1883; marié à Pont de Vaux le 21/10/1909 avec Marie Césarine BERTHAUD.
 - Claude né à Gorrevod le 29/10/1885; marié à Saint Bénigne le 27/05/1909 avec Marie Claudine CARRUGE; tué le 30/07/1915 au combat du Linge; son nom figure sur le monument aux morts de Saint Bénigne.
 - Pierre Marie né le 19/04/1888 à Gorrevod; marié le 26/10/1912 à Gorrevod avec Marie Claudine DESGRANGES.



Recensement Chevroux 1911 - Drenouille -

Au moment du conseil de révision Joseph André GUYON exerçait le métier de cultivateur à Chevroux.
Sa mère était décédée le 11/04/1893.
Il est incorporé le 9/10/1912 au 133e RI.
 

La guerre

Joseph André GUYON passe au 23e RI le 2/11/1914.
Il est nommé caporal le 29/07/1915.
Il est cité à l'ordre de la 82e brigade le 12/08/1916 : "Caporal très courageux; a donné un bel exemple de mépris du danger en se portant à l'attaque d'un ennemi sur un terrain balayé par les balles; grièvement blessé n'a pu rejoindre nos lignes".
Croix de guerre avec étoile de bronze.
Son décès est fixé au 30/07/1916 près de Hem à la carrière au dessus de Curlu (Somme).
Il a été également cité à l'ordre du régiment : "A fait preuve de beaucoup de sang froid et de bravoure; à fait des prisonniers dont un capitaine."

Il a été inhumé à l'est de la tranchée de la Pestilence cote 99.

Historique du 23e RI

dont extraits :
La position qui faisait face aux défenses allemandes du bois de Hem est occupée par les 1er et 2e bataillons en première ligne, le 3e bataillon est maintenu en réserve de brigade.
La même tâche d'organisation et de préparation de l'attaque est reprise sous des bombardements de plus en plus violents (12 tues, 31 Blessés, du 26 au 30 juillet).
L'esprit offensif des 1°'' et 2e bataillons est le même que celui du 3e ; chaque nuit, des reconnaissances d'officiers sont poussées en avant de nos lignes : elles constatent la puissance des organisations adverses et ramènent quelques prisonniers.
Cependant la préparation de l'attaque se poursuit difficilement, en raison de la puissance de feu de l'artillerie ennemie et de l'impossibilité ou l'on se trouve de distinguer nettement et par suite, de battre efficacement les objectifs.
Aussi, l'attaque primitivement prévue pour 1e 26 juillet, doit-elle être remise jusqu'au 30 ; le 23e opérant droit devant lui, reçoit mission d'enlever la portion des trois positions ennemies successives qui lui font face. Le terrain séparant la position de départ, de l'objectif final est très accidenté, il se compose essentiellement d'un ravin profond (ravin du Tortillard) orienté d'abord 0.-E., puis N.-O.-S.-E. Les pentes ouest de ce ravin, dont le bord se trouve à environ 200 mètres de nos positions de départ, sont très abruptes et faciles à défendre, les pentes est sont douces, régulières, offrant des champs de tir très profonds et permettant des feux étagés sur le flanc ouest du ravin. En définitive, l'ennemi dispose d'une position formidable, permettant des concentrations de feu, de puissants flanquements, une utilisation facile de la contre-pente. En outre, un brouillard très dense noie tout le ravin et les plateaux avoisinants, dissimulant les obstacles, les passages et les objectifs, transformant le combat en une véritable opération de nuit dans une zone bien repérée par l'ennemi.
A 5 h. 45, l'attaque débouche avec le plus bel élan sous un violent tir de barrage : 1er bataillon à droite, 2e, bataillon à gauche. A peine a -t-elle parcouru 200 mètres que les mitrailleuses crépitent de toutes parts. Malgré des pertes cruelles, la progression continue cependant. Mais, dans le ravin du Tortillard, les vagues d'assaut sont prises de front et de flanc par un terrible feu de mitrailleuses. Elles sont décimées, et les survivants doivent se terrer dans les trous d'obus où ils repoussent encore une contre-attaque allemande sortie d'une tranchée non détruite.
L'affaire s'est déroulée en moins d'une demi-heure et la situation est critique car toutes les liaisons sont rendues presque impossibles par le brouillard et le 2e bataillon, découvert sur sa gauche par l'échec des troupes voisines, se trouve dangereusement en flèche.
Le lieutenant-colonel commandant le Régiment renforce les deux bataillons de ligne chacun d'une compagnie du 3e bataillon; à la faveur de ce renforcement, le 2e bataillon arrive à assurer tant bien que mal la sécurité de son flanc, tandis que le 1er bataillon (commandant Rotillet) pousse vers le bois de Hem d'audacieuses reconnaissances qui constatent l'intégrité de la position ennemie dans cette région. Dans ces conditions, il est devenu impossible de pousser plus avant sans une nouvelle préparation d'artillerie; le commandant le reconnaît et donne l'ordre de s'organiser sur place.
Au cours de cette journée pénible et glorieuse, le régiment a réalisé une avance totale de 400 mètres; mais il a perdu 519 hommes, dont 105 tués, et les forces physiques sont épuisées : il faut procéder à la relève; celle-ci s'exécute dans la nuit du 2 au 3 août.



Extrait des pertes du 23e RI