RABUEL Claude Marie Jean Baptiste
Ses origines
Claude RABUEL est né le 20/11/1880 à Perrex au hameau de Balazard.
Son père Claude avait 35 ans et était cultivateur.
Sa mère Jeanne Marie née BODILLARD avait 25 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Claude RABUEL mesurait 1.78 m; il avait les cheveux châtain et les yeux
marron.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Perrex 1896 - le bourg -
Au moment du conseil de révision il exerçait le métier de cultivateur à
Perrex.
Il est incorporé au 60e RI le 15/11/1901.
Il est libéré le 21/09/1904
Claude RABUEL se marie à Saint Julien sur Veyle le 27/01/1910 avec Marie
CHANIN (décédée à Saint Julien sur Veyle le 28/11/1966).
Recensement Perrex 1911 - hameau de Balazard -
Le couple aura deux enfants :
- Léon Charles né à Perrex le 30/03/1912; marié à Saint Julien
sur Veyle le 8/11/1945.
- Marie Alex née le 23/02/1915; mariée à Saint Julien sur Veyle le
24/11/1936 avec Jean Marie Antoine VILLIER.
La guerre
Claude RABUEL est mobilisé le 11/08/1914 au 23e RI.
Il passe au 35e RI le 23/09/1914.
Il est tué le 25/09/1915 à Souain (Marne).
Il reçoit la médaille militaire le 15/03/1921 : "Soldat brave et
dévoué; tombé glorieusement pour la France le 25/09/1915 en Champagne."
Croix de guerre avec étoile de bronze.
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La bataille de Champagne 25/09/1915 |
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Historique du 35e RI |
dont extraits (gallica.bnf.fr)
Vers la mi-août le régiment s'embarque à la Ferté Milon pour aller en
Champagne, faire soutenir à l'ennemi le poids de ses armes. Pendant cinq
semaines, les travaux d'approche entre le moulin de Souain et le bois D.
E. furent activement menés, avec cette ardeur que met au cœur l'espoir
d'une victoire prochaine et décisive.
C'était le 25 Septembre 1915. L'heure était enfin venue d'abandonner
l'outil pour la baïonnette et la grenade ; le plus grand enthousiasme
régnait dans la parallèle de départ.
A 9 heures tout le monde était en place, et notre artillerie
donnait toujours. L'ennemi ayant remarqué de l'agitation dans la
tranchée française ouvre alors un feu d'une extrême violence. Mais cela
n'arrête pas l'élan et à 9 h. 15, notre artillerie allonge son tir, nos
compagnies sortent successivement de la tranchée et malgré les balles
qui sifflent de tous côtés vont en courant à l'attaque. Le feu des
mitrailleuses devient tellement violent que l'assaut parait un instant
brisé et qu'une nouvelle préparation d'artillerie, est faite sur le bois
D. E. où l' ennemi a des organisations défensives particulièrement
puissantes.
La canonnade terminée, le bois D. E. est enlevé et nous faisons
426 prisonniers. Malgré des pertes élevées, il faut aller de l'avant et
alors on franchit la première position allemande pour aller d'un seul
bond jusqu'au bois Frédéric II. La nuit suspend le mouvement en avant
qui reprend le lendemain à 5 h. 30. Les compagnies étaient très
éprouvées, le Ier bataillon n'avait guère plus de 80 hommes. Pourtant,
vers 9 heures, on atteint les lisières nord du bois 28 et l' on est
ainsi non loin de la tranchée des Tantes, dernière position de l'ennemi
avant la rivière « La Py ». Dans l' après-midi, parvient l' ordre
d'attaquer à 16 heures cette tranchée. Après une demi-heure de
préparation d'artillerie, les braves qui restent s'élancent résolument à
l' assaut et parviennent à prendre pied dans la tranchée des Tantes. Le
succès ne peut être complet ni la brèche élargie, faute de monde ; il
faut se replier dans la nuit aux lisières du bois 28.
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