Mézériat
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NIZET Jean Marie Clément


Ses origines

Clément NIZET est né le 15/06/1894 à Confrançon au hameau de Loriol.
Son père Jean Marie Joseph avait 25 ans et était cultivateur.
Sa mère Antoinette Clémence née VOLLAND avait 17 ans.
Ses parents se sont mariés le 7/12/1893 à Confrançon.

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Clément NIZET mesurait 1.68 m; il avait les cheveux blond et les yeux bleu.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Confrançon 1896 - Loriol -


Recensement Mézériat 1906 - Les Nallins -

 - Louis Antonin né à Mézériat le 28/04/1903; marié à Viriat le 30/10/1926 avec Marie Eugénie Léonie VELON.


Recensement Mézériat 1906 - Les Roussets - (Sa mère est décédée à Mézériat le 2/03/1909; son père se remarie à Mézériat le 16/10/1909 avec Louise Honorine Félicie GADIOLLET.)


Au moment du conseil de révision Clément NIZET exerçait le métier de cultivateur.
 

La guerre

Clément NIZET est incorporé le 1/09/1914 au 5e bataillon de chasseurs à pied (1e compagnie).
Il est nommé caporal le 1/04/1915.
Il est tué le 21/06/1915 au combat de l'Hilsenfirst (Alsace).
Il est inhumé à la nécropole nationale Chêne-Millet Metzeral (Haut-Rhin) tombe Numéro 274

Historique du 5e bataillon de chasseurs à pied

Dont extraits : Le 15 juin, le commandant COLARDELLE, par ordre du lieutenant-colonel commandant la 1re Brigade de chasseurs à laquelle le 5e est momentanément rattaché, prend le commandement du secteur de la Lauch, depuis Gustiberg à droite jusqu'au Langenfeldkopf inclus à gauche. La vie de secteur calme est pour un temps finie ; une longue période de durs mais glorieux combats s'ouvre maintenant pour les chasseurs du 5e Bataillon.
Il faut d'abord soutenir le 13e B. C. A. qui, à 16 heures, attaque l'Hilsenfirst. Le 5e B. C. A. a pour mission de garder son flanc droit.
Le 16 juin, le 13e Chasseurs, exploitant son succès de la veille, doit attaquer le bois nord de l'Hilsenfirst. A 17 heures, le lieutenant-colonel commandant la 1re Brigade de chasseurs envoie l'ordre d'alerter immédiatement deux compagnies du 5e pour dégager la compagnie MANHES, du 7e B. C. A., cernée dans les lignes allemandes dans le bois du Langenfeldkopf. Les 1re et 3e compagnies, sous les ordres du capitaine SAILLARD, quittent aussitôt le bivouac pour se rendre au Langenfeldkopf. La compagnie COPPENS gagne son emplacement de départ mais ne peut, par suite des difficultés du terrain rocheux creusé de trous d'obus et de l'obscurité profonde de la nuit, accomplir sa mission. En conséquence, cette compagnie se retranche sur place et la compagnie SAILLARD est gardée en réserve. Le 17, l'opération est reprise et la compagnie MANHES est délivrée par une compagnie du 13e Chasseurs. A 24 heures, le commandant COLARDELLE reçoit l'ordre suivant : « L'armée victorieuse poursuit ses succès, la 1re Brigade attaquera le 18 au matin le sommet et les pentes nord de l'Hilsenfirst appelées « Bois-en-Brosse ». « Le groupe d'attaque se composera de deux compagnies du 5e (SAILLARD et COPPENS), un bataillon du 213e Régiment d'infanterie, deux compagnies du 53e B. C. A., une demi-compagnie de mitrailleuses de brigade, le tout sous les ordres du commandant COLARDELLE. »
Le sommet de l'Hilsenfirst est couvert par une plantation de jeunes sapins, dénommée « les Épaulettes ». A gauche, descendant les pentes nord se trouve un bois de hauts sapins dit « Bois-enBrosse ». Les deux compagnies qui forment la colonne de droite ont pour objectif ces deux bois. La compagnie MERKLEN se tient en réserve le long des pentes ouest de l'Hilsenfirst. Après une préparation d'artillerie de deux heures, l'attaque se déclenche à 6 h.30. Les deux compagnies du 5e pénètrent rapidement dans le bois des Épaulettes qu'elles nettoient et gagnent la pente sud-est du Bois-en-Brosse. Malheureusement, au centre et à gauche, l'attaque d'infanterie ne peut déboucher. L'artillerie reçoit alors l'ordre de continuer ses tirs de destructions au centre et à droite. A 8 heures, l'opération doit être reprise. A l'heure dite, et à la sonnerie de la charge, les chasseurs s'élancent en avant, mais une contreattaque vigoureuse de l'ennemi et quelques coups trop courts de notre artillerie amènent un fléchissement d'une partie de la ligne qui entraîne un repli général sur les Épaulettes et la tranchée de départ. Par ordre du lieutenant-colonel commandant la 1re Brigade de chasseurs, les chasseurs s'organisent sur les emplacements actuels.
Dans la nuit du 18 au 19 les trois compagnies qui étaient restées dans le secteur du Sudel rejoignent le bataillon.
Le 19 au soir, le commandant de la 1re Brigade communique l'ordre suivant : « Le 20, vers 16 heures, la brigade attaquera le Bois-en-Brosse. Le commandant COLARDELLE commandera cette attaque. » En conséquence, les 2e , 4e , 5e et 6e compagnies se portent sur les pentes ouest de l'Hilsenfirst. Les 2e et 6e attaqueront la partie sud du Bois-en-Brosse, la 4e la partie nord, en liaison à gauche avec les unités du 213e Régiment d'infanterie. A 14 h.30 commence la préparation d'artillerie et à 16 h.30 la 2e compagnie se porte sur le Bois-enBrosse qu'elle atteint sans difficulté, pénétrant environ de 15 mètres à l'intérieur du bois. En même temps, la compagnie MERKLEN commence à progresser, la droite en avant, mais elle est bientôt arrêtée par le feu des mitrailleuses placées sur les pentes ouest du bois inférieur qui n'ont pas été atteintes par les tirs de notre artillerie. Cette compagnie, subissant des pertes sérieuses, s'organise immédiatement sur le terrain conquis. Sur la droite, la compagnie MULLER est chargée de relier la ligne avec la compagnie BEUCLER et de flanquer la lisière est du Bois-en-Brosse. Son entrée en ligne a un heureux résultat, celui de disperser, par un feu rapide d'infanterie, des renforts ennemis cherchant à se rassembler pour contreattaquer la compagnie BEUCLER. La bataille continue jusqu'au soir. Des deux côtés, l'artillerie effectue des tirs serrés que seule interrompt la nuit. C'est alors l'entrée en ligne des compagnies en réserve qui organisent rapidement la position, perçant des boyaux d'accès, creusant des tranchées de départ, ravitaillant en cartouches les unités en ligne. Le 21, au jour, le combat reprend aussi acharné que la veille. L'ordre est bref : « A tout prix il faut enlever le Bois- en-Brosse ». Après deux heures d'une préparation d'artillerie violente, les chasseurs de la compagnie BEUCLER bondissent en avant, gagnant une cinquantaine de mètres et s'emparant d'une tranchée ennemie. Malheureusement, à gauche, la 4e compagnie ne peut déboucher ; les chasseurs sont pris de flanc par un violent tir de mitrailleuses. A 12 heures, la 6e entre alors en action ; une de ses sections renforçant la 2e compagnie, les autres s'efforçant de gagner du terrain sur la gauche ; ces dernières subissent des pertes importantes et ne peuvent gagner qu'une cinquantaine de mètres. L'ennemi, sentant l'importance pour lui qu'il y a à conserver la crête de l'Hilsenfirst, résiste avec acharnement. Le commandant COLARDELLE se porte sur l'emplacement de la 2e compagnie qui peut encore sur sa gauche progresser quelque peu. A ce moment, une contre-attaque ennemie débouche sur la 2e , bousculant les premiers éléments. Le commandant, rassemblant aussitôt le gros de la 2e , lance les chasseurs à l'attaque, lui-même partant à leur tête. Il ne peut malheureusement pas aller loin, frappé de deux balles en pleine poitrine, il tombe et succombe peu après. Presque au même moment, le lieutenant adjoint MASSON d'AUTUME est tué en transmettant un ordre. Néanmoins, l'intervention du commandant n'a pas été inutile ; la contre-attaque ennemie est dispersée, une ligne de tranchées conquise avec 20 prisonniers. Immédiatement les chasseurs se mettent au travail, organisant la position, creusant des tranchées et des boyaux. Le capitaine MULLER prend provisoirement le commandement du bataillon.


L'Hilsenfirst