Chanoz Chatenay
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AULEN DIT AUBER Camille Godefroy
BIAJOUX Claude
BROYER Lucien
BUIRON Claude Denis
CALTON Marius Joseph
CHARVET Jean Marie
CURTIL Alphonse
DAGALLIER Benoît Joseph
DEGOTTEX Claude Benoît
DEGOTTEX Claude François
DÉRUDET Félix Jean Marie
DÉRUDET Jean
DUMONT Louis
FOURNÉRON Jean Marie
GENOUX Léon
GERVAIS Jean Maurice
GUILLERMOZ Nicolas
JACQUET Pierre Frédéric
JAY Joseph
MOINE Henri
MONACHON Louis Claude
MONNIER Claude
MUZY Antoine
MUZY Joseph
PERDRIX Joseph Louis
PERRET François Victor
PERRET Jean Marie
PERRET Paul
PETIT Jean
PETIT Pierre François
PIRET Claude
RATIVAL Joseph
RENAUD François Alphonse
RIGOULOT Henri Joseph
RONJON Jean Louis Claudius
TEPPE Esther Joseph
TREMBLAY Benoît





 

 

RATIVAL Joseph


Ses origines


Joseph RATIVAL est né le 2/04/1889 à Chanoz Chatenay.
Son père Jean avait 47 ans et était forgeron.
Sa mère Claudine née CHAFFURIN avait 40 ans.

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Joseph RATIVAL mesurait 1.59 m; il avait les cheveux brun et les yeux gris.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et compter.

Sa vie avant la guerre
 



Recensement Chanoz Chatenay 1896 - Le bourg -


Liens Geneanet vers frères et soeurs (cliquer sur l'image).


Recensement Chanoz Chatenay 1901 - Le bourg -

Au moment du conseil de révision Joseph RATIVAL exerçait le métier de menuisier à Polliat.
Il est incorporé au 152e RI le 17/10/1910.
Il est nommé caporal le 10/04/1911 puis sergent le 1/10/1911.
Il est libéré le 1/10/1912.
 

La guerre

Joseph RATIVAL est mobilisé le 2/08/1914 au 352e RI 23e compagnie.
Il est tué d'une balle au front le 13/01/1915 à 12 h au combat de Bucy le long (Aisne)
Il reçoit à titre posthume la médaille militaire le 10/05/1922 : "Sous officier brave et dévoué; mort glorieusement pour la France le 13/01/1915 à Bucy le long".
Croix de guerre avec étoile de bronze.


Cimetière de Chanoz Chatenay.

Historique du 352e RI

Dont extraits : Pour le 352e , le premier engagement sérieux de l'année 1915 a lieu à Bucy-le-Long dans le même secteur qu'il occupait fin 1914. Les Allemands, fortement retranchés sur les plateaux nord de l'Aisne, se maintenaient solidement devant Soissons, glacis avancé de la position du Chemin des Dames. Les opérations que le commandement français avait résolu de diriger contre les positions de la cote 132, au nord-ouest de Crouy, commencent le 8 janvier. Elles obtiennent tout d'abord un plein succès : l'ennemi est chassé de 132, mais les Allemands réagissent avec une violence extrême et, du 8 au 12 janvier, prononcent une série de contre-attaques qui finalement nous arrachent la cote 132 et menacent Crouy. En même temps, une crue subite de l'Aisne endommage les ponts jetés sur la rivière. Nos communications d'une rive à l'autre deviennent difficiles. C'est dans cette situation que, le 12 janvier, l'ennemi déclenche sur les positions tenues par le 352e , entre Crouy et Vrégny, un bombardement d'une extrême violence. Les Allemands font pour la première fois sur ce front un large emploi de torpilles qui bouleversent de fond en comble nos tranchées et détruisent nos défenses accessoires, les mitrailleuses sont enterrées et mises hors d'usage.
Le 13 au matin, le bombardement reprend avec la même intensité. La situation en saillant du secteur tenu par le 352e , permet à l'adversaire de l'écraser par des feux concentriques et même de revers.
A 11 heures, l'infanterie allemande sort brusquement sur tout le front, en trois lignes successives très denses, et attaque le 352e avec une violence inouïe et sans souci des pertes que leur occasionne le feu de première ligne. La situation est grave dans le sous-secteur de droite ; bien que blessés, les capitaines PREVOT et GIROL continuent à assurer le commandement. Grâce à leur sang- froid, l'ennemi subit de fortes pertes. Sur le front de la compagnie NAUDIN, en raison de la faible distance à franchir, les Allemands abordent et submergent rapidement nos premières tranchées. Sur la deuxième ligne, la résistance se poursuit acharnée. Presque toutes les cartouches sont brûlées, de violents corps à corps ont lieu. Dans le sous-secteur de gauche, où le commandement est assuré par le capitaine ROCHAS, l'infanterie ennemie s'élance sur nos positions aux cris de Vorwärts, für Deutschland ! Les sections PAILLARD et DEBAENE sont complètement décimées, les deux sections formant l'extérieur gauche du régiment se trouvent isolées par suite du repli des unités voisines. Grâce à l'énergie de l'adjudant ALESSANDRI qui, bien que gravement blessé, continue à diriger le feu, ces deux sections parviennent à se dégager péniblement de la lutte. Sur la ligne principale de résistance, le combat va se poursuivre plus acharné que jamais ; le barrage du ravin de Bucy tient solidement et l'attaque allemande est arrêtée sur le plateau 151. C'est à la ferme de la Montagne que la situation parait critique. Les Allemands débouchent de la corne du bois de Vrégny sur un front d'environ 150 mètres et en huit lignes successives de tirailleurs. Longtemps arrêtées par nos feux, elles arrivent enfin, cependant, jusqu'à notre tranchée. Un violent corps à corps s'engage ; débordé sur sa droite, le capitaine PREVOT se voit contraint d'abandonner la tranchée anglaise prise à revers et d'occuper le réduit de la ferme de la Montagne.
Dans l'après- midi, le capitaine FOULON, des tirailleurs marocains, contre-attaque avec deux compagnies de tirailleurs marocains. Puis la nuit tombant, le calme se rétablit sur tout le front, les Allemands sont maîtrisés et le 352e est toujours maître de la rive droite de l'Aisne. Au cours de cette dure journée, où les lieutenants THIREAU, PAILLARD et MONNERET trouvèrent une mort glorieuse, et où le régiment eut 33 tués, 118 blessés et de nombreux disparus, les poilus du 352e firent preuve d'un courage admirable.