Grièges
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BONNAT Jules Edouard


Ses origines


Edouard BONNAT est né le 21/07/1885 à Grièges au village.
Son père Claude Antoine avait 29 ans et était cultivateur.
Sa mère Jeanne Marie Julie née MAGNON avait 23 ans.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Edouard BONNAT mesurait 1.70 m; il avait les cheveux noir et les yeux gris.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Grièges 1896 - Le bourg -

Autre frère Claudius né le 6/01/1884; en 1912 était clerc de notaire à Saint Trivier de Courtes; marié le 22/05/1912 à Cormoranche avec Marie Claude DEGOUD; après guerre résidera à Lyon.

Au moment du conseil de révision il exerçait le métier de cultivateur.
Il est incorporé le 16/10/1906 au 2e régiment de zouaves.
Il est nommé caporal le 1/10/1907.
Il est libéré le 22/09/1908.
Sa mère décède le 4/10/1911.
Edouard BONNAT se marie à Grièges le 12/02/1912 avec Julie Benoite BONNAT née à Grièges le 6/03/1894 (elle se remariera en février 1920 avec Léon Marie VERNATON; elle décèdera le 15/06/1970 à Grièges).
Le couple aura un fils Claude Marius Joseph né le 28/07/1913; marié le 26/04/1938 à Grièges avec Marie Lucie MARGUIN; décédé le 19/07/1977 à Pont de Veyle.
 

La guerre
 

Edouard BONNAT est mobilisé le 3/08/1914 au 2e régiment de Zouaves.
Il disparait le 22/8/1914 à Tamines près de Charleroi en Belgique.
Il a reçu la médaille du Maroc "Oudjda".

Source : gallica.bnf.fr

Les meilleures troupes allemandes venaient de franchir la frontière de Belgique et, malgré la résistance héroïque de Liège avançaient rapidement par la Meuse et la Sambre sur la route directe.de Paris. La 37e division, à laquelle le 2e zouaves fut rattaché organiquement pendant toute la campagne, fut affectée à l'armée du général Lanrezaç, transportée en chemin de fer jusqu'à Rocroi et rassemblée le 21 août 1914, prête au combat, aux abords du village de Fosse. La grande bataille de Charleroi où l'ennemi espérait remporter du premier coup le succès décisif, venait de s'engager.

Le 2e zouaves, qui venait de recevoir un nouveau chef, le lieutenant-colonel Troussel, fut mis à la disposition du général commandant la 198 division et reçut, le 22 août au matin, l'ordre d'enlever le village d'Auvelais. La tâche était rude et digne des zouaves. Le village, solidement organisé, armé de nombreuses mitrailleuses, et protégé par une puissante artillerie, était tenu par l'élite de l'armée allemande : la Garde impériale. Le terrain, plat et nu, descendait en pente douce vers la Sambre. Impossible d'échapper sur ce glacis aux vues de l'ennemi et au tir inexorable des mitrailleuses! Le 5e bataillon, colonel en tête, n'en partit pas moins à l'assaut, tête haute. Les balles et les obus creusaient dans les rangs des trouées sanglantes. Le colonel Troussel tombait mortellement frappé, mais, pleins d'entrain, les zouaves progressaient quand même. A 9, h. 30, le 5e bataillon atteignait un tas de scories à 150 mètres seulement du village et s'enfonçait comme un coin entre: les premières maisons d'Auvelais et le hameau des Alleux, protégé par une tranchée. Le 1er et le 11e bataillon ne tardaient pas à prolonger le 5e, face au village Mais les mitrailleuses faisaient rage. L'Allemand, caché dans les maisons, souffrait peu. L'artillerie française, prise violemment à partie par les canons de gros calibres, restait muette.

Le régiment s'épuisait et les munitions devenaient rares. Le commandant Decherf comprit qu'en continuant la lutte la mort de ses hommes resterait inutile et, vers 12 h. 30, par petites fractions, les zouaves regagnaient les positions de départ. La Garde, épuisée par de lourdes pertes, ne songea même pas à poursuivre ces héros qui, malgré l'infériorité du nombre, les périls du terrain et le manque de moyens matériels, avaient tenu en échec et arrêté la progression des meilleures troupes de l'Allemagne. - Certes, le 2e zouaves n'a pu, le 22; août, enlever Auvelais, mais son rôle n'en a pas été moins glorieux. Les chiffres ont, hélas! leur triste éloquence : les 20 officiers et les 1.006 hommes qui restaient couchés sur le champ de bataille prouvaient avec éclat que les zouaves de Charleroi étaient bien les dignes héritiers des zouaves de Magenta et de Woerth, qu'ils pouvaient lever fièrement la tête et qu'ils sauraient bientôt venger leurs morts.