Grièges
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DEPLANCHE Jules Michel Henri
Ses origines
Henri DEPLANCHE est né le 24/11/1894 à Grièges au hameau de La Valla.
Son père Pierre avait 30 ans et était cultivateur.
Sa mère Jeanne Marie née GATHERON avait 21 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Henri DEPLANCHE mesurait 1.68 m; il avait les cheveux châtain et les
yeux marron.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Grièges 1906 - La Valla -
- Paul Marie Joseph né le 1893 engagé volontaire pour 3 ans le
29/10/1912 se retire à Grièges puis Cormoranche après la guerre; marié à
Ozan le 24/2/1927 avec Marie Anaïs BOURRAS; décédé le 11/02/1886 à
Macon.
-
Marie Joséphine Marguerite née le 25/03/1899.
Au moment du conseil de révision Henri DEPLANCHE exerçait le métier de
cultivateur à Grièges.
La guerre
Henri DEPLANCHE est incorporé le 1/09/1914 au 10e bataillon de chasseurs
à pied.
Il passe au 149e RI le 5/05/1915 puis au 31e bataillon de chasseurs à
pied le 1/06/1915.
Il disparait le 25/09/1915 dans le secteur de Souchez (bois en Hache).
Son décès sera fixé à cette date par le tribunal de Bourg le 29/12/1920.
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31e bataillon de chasseurs à pied |
dont extraits : Quelques jours plus tard, le Bataillon remontait
à nouveau. Depuis 4 mois, il était en secteur à Notre-Dame de Lorette.
Pendant 6 mois encore, il reprendra sa lourde tâche au plateau dont le
nom revient chaque jour au communiqué..
Attaquant sans cesse, sans cesse attaqués : attaques de grande envergure
où les gains se comptent par 100 mètres, attaques de Compagnie, de
section, pour prendre, reprendre une tête de sape, un barrage. Luttant
au milieu des cadavres, dans les fils de fer et les boyaux à la
mitrailleuse qui étend net des Compagnies entières, à la grenade,
j parfois même au couteau, écrasés
constamment sous un déluge d'obus, de bombes et de torpilles, brisés de
fatigue par la reconstruction incessante des tranchées sans cesse
comblées par les projectiles, les Chasseurs avec une acceptation stoïque
remonteront toujours, toujours, au Plateau où tant de leurs camarades
demeurent étendus, où ils tomberont eux-mêmes pour un dixième en période
calme, pour moitié au jour d'attaque ; au plateau qu'ils regagnent sous
le paquetage écrasant, à peine remis du douloureux épuisement du
précédent séjour ; séjour d'où, boueux, perclus, la tête vide,
hallucinés, ils revenaient { dans
la nuit noire en théories lamentables, à
travers le lacis interminable des boyaux étroits, souvent pleins d'eau
et toujours battus par les pièces ennemies ; au plateau où la terre
bouleversée ne peut plus garder les morts qui partout montrent leurs
côtes décharnées, agitent hors des parapets de longs fémurs blanchis,
des membres pourrissants, et dont les crânes, où tiennent encore
quelques touffes de cheveux, servent parfois d'oreillers aux vivants qui
se réveillent en frissonnant.
Et pourtant, dans cette effroyable tuerie, dans cet enfer, dans ce
chaos, se renouvelle chaque jour le miracle de l'énergie lucide, active,
indomptable.
C'est qu'au milieu des chasseurs il y a les cadres, calmes, intrépides,
qui sourient à la misère atroce, à l'horreur étalée, et dont le généreux
exemple groupera, entraînera toujours tous les hommes de cœur. C'est
aussi, chacun le sent, qu'il faut, au prix de cette farouche étreinte,
contenir un ennemi formidablement armé, jusqu'au jour où les usines de
l'intérieur nous auront enfin pourvus des canons et des engins qui
rendront notre tâche moins cruellement coûteuse et qui permettront plus
tard d'intervertir les rôles.
Le Bataillon qui, aux attaques de septembre, partant dans un élan
admirable, chantant la Sidi-Brahim, avait gagné les lisières du
Bois en Hache, après des
alternatives d'avance et de recul ; qui le 26 s'était remparé, malgré
ses pertes sanglantes, de la moitié du Bois en Hache, arrêtant ensuite
toutes les attaques, en force ou par surprise de l'ennemi, partageait
avec les autres troupes du Nord et de Champagne, les félicitations du
Général Commandant en Chef. |