Reyrieux
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GAYET
Jean
Ses origines
Jean GAYET est né à Curis (Rhône) le 3/10/1892.
Son père Gabriel avait 27 ans et était cultivateur.
Sa mère Jeanne Marie née VULIN avait 21 ans.
Ses parents se sont mariés à Villars les Dombes le 7/12/1889.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean GAYET mesurait 1.63 m; il avait les cheveux noir et les yeux jaune
verdâtre.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Mionnay 1896 - Les Plattières -
- Claude né à Curis le 13/08/1890; décédé à Lyon 8e le
4/01/1973.
- Antoine né à Mionnay aux Plattières le 11/10/1896; marié le
3/12/1921 à Lyon 6e avec Jeanne Marie PORTAILLER.
- François né à Curis le 8/12/1902; marié le 15/07/1931 à Viriat avec
Marie Olga GALLAND; divorcé le 10/07/1946; remarié le 10/02/1949 à
Villeurbanne avec Caroline Anna BOUDIER; remarié à Villeurbanne le
1/08/1955 avec Marcelle Claudia VERNAY.
Au moment du conseil de révision Jean GAYET exerçait le métier de
cultivateur à Parcieux.
Sa mère était décédée et son père résidait à Reyrieux.
Recensement Parcieux 1911 - La Gare -
Il est incorporé le 10/10/1913 au 60e régiment d'infanterie.
Il est inscrit sur les listes électorales de Reyrieux en 1914.
Liste électorale Reyrieux 1914.
La guerre
Jean GAYET est tué à Jonchery le 29/09/1915.
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Historique du 60e RI |
dont extrait : Le 28, l'ordre arrive d'attaquer la tranchée du
bois Chevron et de l'enlever à tout prix. Il faut faire coûte que coûte
une brèche et atteindre l'objectif : les hauteurs au nord de
Sainte-Marie-à-Py. L'ordre est d'attaquer à fond. L'artillerie lourde
prend à partie les positions ennemies, mais son tir est inefficace sur
des organisations placées à contre-pentes des reconnaissances où se
distinguent le soldat DEBOULET et le sergent CLAUDET explorent le réseau
sans trouver de brèches nulle part.
A 15h 30 cependant, les compagnies vont à l'attaque; la 3e enveloppe le
bois des mitrailleuses et parvient à y pénétrer sous le commandement du
sous-lieutenant LAMBERT. A un signal convenu d'avance, tous s'élancent
dans l'ouvrage ennemi : l'adjudant VOINOT et le soldat PHILIPPE sautent
des premiers dans le boyau. Ce dernier tue un officier allemand. Nous
faisons trois prisonniers; le sol est couvert de cadavres boches. Nos
hommes progressent d'environ 50 mètres et se trouvent arrêtés par une
barricade formée par des havresacs. On se met de suite à la démolir,
mais les assaillants sont accablés par une pluie de grenades lancées par
les défenseurs postés derrière la barricade. Nous subissons de fortes
pertes. Nous perdons encore deux officiers : le lieutenant DURAND et le
sous-lieutenant d'OUSSIERES. On se replie à 30 mètres du bois et l'on se
terre. Une fois de plus, l'échec est complet; malgré tout, le moral
reste très élevé. La nuit est terriblement froide. Les sapeurs du génie
viennent préparer des emplacements pour les canons de 58, dont l'action
est indispensable si l'on veut tenter de nouveaux efforts. Les canons
arrivent au petit jour commandé par le capitaine FELINE. Le
ravitaillement en grenades s'opère de même assez facilement. Les
grenades envoyées sont de deux sortes : les unes ne partent pas parce
que la pluie a détrempé la matière inflammable; les autres sont d'un
modèle nouveau que les hommes ne connaissent pas.
Le jour venu, le colonel est informé que la 28e brigade (35e et 42e ),
renforcée par de nouveaux corps, a atteint à droite le point 1204 et que
la brèche est faite de ce côté. Il faut « bourrer » et donner la main
aux camarades. 8 heures arrivent, l'ordre est donné à l'artillerie de
commencer la préparation. Canons lourds et légers, crapouillots ouvrent
le feu. Le temps s'est remis au beau. Le vent sèche le sol et les
vêtements : cette fois va-t-on réussir? A midi, l'attaque se déclanche.
Dès la première minute, nos hommes sont accueillis par un tir très
violent de 105 qui fauche les premières vagues. Toute la liaison du
colonel et le sous- 24 lieutenant PETREMENT, le chef des sapeurs, sont
tués dans le trou d'obus où ils sont accroupis. Le colonel, qui s'est
installé avec le drapeau au nord du bois Allongé, est soudain frappé lui
aussi très grièvement. Il passe le commandement au chef de bataillon
PEYROTTE qui vient d'être blessé légèrement et qui a été soigné sur
place par l'aide-major AUBERTIN. Le Dr DUMAS, du 3e bataillon, accourt
auprès du colonel et lui donne sous le feu les premiers soins. Malgré
ces débuts peu encourageants, nous progressons. La 3e pénètre à nouveau
dans l'ouvrage occupé la veille et s'avance dans le boyau à coups de
grenades. Elle est malheureusement arrêtée par un obstacle muni d'une
mitrailleuse qui prend le boyau d'enfilade. Elle subit des pertes tout à
fait nombreuses et perd son chef, le sous-lieutenant LAMBERT, qui est
blessé mortellement. Les autres compagnies par venues elles aussi au
réseau fondent à vue d'œil. Elles doivent revenir au point de départ, et
les sous-lieutenants VUILLEMIN et GROSJEAN tombent grièvement blessés.
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