Chevroux
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GAMBIN Pierre Marie Clovis


Ses origines


Pierre GAMBIN est né le 24/11/1879 à Saint Etienne sur Reyssouze au hameau des Platières.
Son père Claude Marie avait 28 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Louise née JOSSERAND avait 20 ans.
 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Pierre GAMBIN mesurait 1.66 m; il avait les cheveux noir et les yeux gris.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et compter.
 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Saint Etienne sur Reyssouze 1896 - Les Plattières -


Recensement Chevroux 1896 - Fromental -


Au moment du conseil de révision Pierre GAMBIN exerçait le métier de cultivateur.
Il est ajourné 1 an en 1900 pour faiblesse.
Il bénéficie d'une dispense article 21 "frère au service".
Il est incorporé au 23e RI le 14/11/1901.
Il est libéré le 20/09/1902.



Recensement Saint Etienne sur Reyssouze 1906 - Ouche -

 - Claude Blaise né le 8/10/1876 à Saint Etienne sur Chalaronne.
 - Louis Eugène né le 29/03/1882 à Saint Etienne sur Reyssouze; décédé le 4/09/1903.
 - François Jules né le 2/07/1893 à Saint Etienne sur Reyssouze


Pierre GAMBIN se marie le 27/04/1911 à Saint Etienne sur Reyssouze avec Marie Louise PERRIN dit GRANDJEAN.
En 1914 il réside toujours à Saint Etienne sur Reyssouze.


Liste électorale Saint Etienne sur Reyssouze 1914.

Sa femme est ses 2 enfants résident à Chevroux après la guerre.

 - Albert Edmond né en 1918.
 - Marie Yvonne née le 31/12/1912 à Saint Etienne sur Reyssouze aux Violères; mariée à Chevroux le 21/09/1932 avec Maurice Philibert THEVENARD.


Carré 1 - Tombe 32



Recensement Chevroux 1921 - La Bouchardière -


Recensement Chevroux 1926 - La Bouchardière - ( Marie Louise PERRIN se remarie avec Joseph BOYER).
 

La guerre

Pierre GAMBIN est mobilisé le 3/08/1914 au 55e régiment territorial d'infanterie.
Il passe au 54e régiment territorial d'infanterie le 14/10/1914.
Il passe ai 152e RI le 19/04/1915 puis au 251e RI le 5/05/1917.
Il disparait le 15/07/1918 au Bois Rarrey près de Cuisles (Marne).
Il est inhumé à la nécropole nationale Prieuré de Binson à Chatillon-sur-Marne (51 - Marne) tombe 678.
Son nom figure également sur le monument aux morts de Saint Etienne sur Reyssouze.

JMO de 1918 du 251e régiment d'infanterie.

Journée du 15/07/1918 : L'ennemi attaque sur un front de 85 kms. L'attaque est très violente sur notre front. L'ennemi parait avoir utilisé comme place d'armes le village de Jonquery, le Bois en Trapèze et le ravin de la Maquerelle.
A 3 H 50, son infanterie s'avance derrière un barrage roulant peu profond, marquant un temps d'arrêt en certains points. La progression se fait tout d'abord en formation massive:
 a) Vers la corne S.O. Du Bois de la Cohette (Un km environ)
 b) Vers la lisière Nord du Bois de Rarrey en face du couloir descendant vers le Sud de VANDIERES (force inconnue)
Pendant cette progression, de faibles éléments opèrent une diversion de front sur nos organisations occupées (Bois de Rarrey et Cuisles). L'infiltration commence aussitôt. Elle semble très rapide en ce qui concerne les forces opérant sur le bois de Rarrey, beaucoup plus lente pour celles qui débouchent de la Cohette, très vue et très battue par nos feux d'infanterie et d'artillerie a) groupe d'attaque du Bois de Rarrey, pas de renseignements en ce qui concerne les forces opérant sur le Bois de Rarrey (Seuls quelques éléments très faibles occupant le Bois ont pu regagner nos lignes et ne possèdent aucune précision sur la marche de l'ennemi) Avec une presque certitude on peut cependant rétablir ainsi les faits
Des rapports fournis par les Chefs de Bataillon FARGE et DURIF cdt les V°/251° R.I. et 6° BTS, après leur retour de captivité confirment les renseignements donnés ci après d'une façon presque absolue, les rectifications de détail que porte ce journal d'opérations ont été faites d'après ces deux rapports. L'ennemi ayant progressé à l'Ouest (Couloir de Vandieres) s'est rabattu vers l'Est encerclant complètement le Bois de Rarrey, et capturant après combat les deux Compagnies noires, la C.M., l'E.M. Du Bataillon.
Seule la 15° Compagnie peut se replier en partie vers 6 H 15, sur Cuisles, où son action se mêle à celle du V° Bataillon (ce dernier renseignement est certain). Ces unités résistent jusqu'à 7 H 30, jusqu'à épuisement complet de leurs munitions et l'encerclement complet de la position. A 5 H 45, le Bataillon du 1/5° R.I. en liaison à leur gauche a été débordé et capturé, le Capitaine Adjudant Major de ce Bataillon avec quelques hommes, s'est mis à la disposition du Cdt du 6° BTS (Rapport DURIF) Après l'encerclement du Bois, les forces ennemies attaquent à revers vers 6 H 45, les organisations du Bataillon de droite. Leur action s'exerce en liaison avec les forces opérant plus à l'Est. Elle est étudiée comme suit: Groupe du Bois de la Cohette : sur la partie Est du Sous Secteur, les phases de l'attaque Allemande ont pu être établies dans leur détail. A 3 Heures 50, un bataillon ennemi environ atteint la corne S.O. du Bois de la Cohette, Accueilli par les tirs de mitrailleuses du Bois de Rodemat et de Baslieux, et par le feu de la section 17°/4 de la Cohette qui se fait hacher sur place. Il organise immédiatement à l'abri de la crête son mouvement d’infiltration. Ses éléments poussent vers Coucher, d'autres vers le ruisseau de Cuisles, ils sont suivis par de petites colonnes par deux qui se glissent de couvert en couvert sous le feu de nos mitrailleuses. A 4 Heures, l'ilôt de Cuisles- château violemment battu par les feux de l'artillerie ennemie et le feu de mitrailleuses placées vers Violaine, est masqué par la progression ennemie qui continue vers le Sud, par la route de Cuisles. L'ilôt continue de se défendre contre les éléments attaquant par le Nord, lesquels vraisemblablement, attendent pour opérer l'encerclement que les éléments débouchant de la lisière Est du Bois de Rarrey, leur donnent la main (2 Sections de la 15° Cie et une S.M. du 6 °BTS section HILTE.
En même temps et jusque vers 7 heures 30, de violents combats ont lieu dans le bois de Rarrey, au point de liaison avec le 115° R.I., à l'intérieur du Bois de Rarrey, où les Cies Sénégalaises perdent pied successivement et sont débordées par le Sud, puis en avant et à l'Est de Cuisles, où la résistance est organisée aux lisières même du village. 31 A 5H30, la Compagnie qui tient Cuisles, (19°) a épuisé ses munitions. Le Capitaine DELADOUCHAMPS, qui la commande demande au Cdt de la 18° Cie de la ravitailler. Une section de ravitaillement poussée aussitôt par la 18° Cie vers Cuisles, ne peut parvenir à remplir sa mission, le Moulin de Cuisles étant tenu par l'ennemi. A 6 H 45, la 15° Cie (Lt JARDEL) en première ligne à droite du Q.R. du HAUT BOIS, (Bois de Rarrey) n'a plus aucune liaison à gauche avec les Compagnies noires. Son Cdt ne voyant pas se produire de contre-attaque, décide le repli en direction de Cuisles, avec une CM du 6° BTS. Une section est chargée de protéger le repli et s'installe dans les vignes en lisière N.E. du Bois de Rarrey. Deux sections en colonne par un se replient vers Cuisles, pendant que le 4° (Sous-lieutenant BARBILLE) se dirige plus au Sud vers le Moulin. Vers la même heure, le P.C. du Q.R. du Haut Bois, est encerclé. Après une tentative infructueuse de dégagement menée par les Sénégalais, le Commandant du Bataillon, Cdt DERIF, est fait prisonnier à 7 H 30, avec tout son E.M.. Des éléments ennemis poussent alors vers Cuisles et vers la corne N.O. du Bois des Sénégalais. A 6 H 45, des forces importantes ennemies débouchent par petits groupes des lisières Est du Bois de Rarrey, jusqu'au niveau du Moulin de l'Etang et convergent vers le bois des Sénégalais, qui est attaqué à la fois par le Sud et par le Nord. Celles qui descendent par la dépression donnant accès sur l'Etang au Sud de Cuisles, sont prises sous le feu de la section de mitrailleuses accompagnant les sections repliées du Lt JARDEL, placées aux baraquements du Chateau de Cuisles. Leur progression est retardée jusqu'à épuisement des munitions. Le Lt JARDEL, est bravement tué à son poste à 9 H 40. Vraisemblablement, Cuisles village et le château, où avec la 19° Cie, se trouve des Sénégalais, et des éléments reflués du 115° R.I. tombent aux mains de l'ennemi à 16 H 30, après après voir résisté jusqu'au bout. Il en est de même vers 7 H 00 pour le Bois des Sénégalais, où la lutte se termine par un violent corps à corps. Le Bois conquis la troupe d'attaque se divise en deux : une fraction rejoint au carrefour de Cuisles, les éléments descendus de la Cohette et ceux venus du Moulin de Cuisles, et ensemble, ils capturent la section BARBILLE, qui vient s'y heurter, l'autre progresse dans la direction de Montigny, le long du ruisseau Belval. La première section est prise à partie par les mortiers de 75 d'accompagnement du Bois de Rodemat, la seconde par les mitrailleuses. Toutes deux subissent des pertes. Cependant, l'îlot de résistance Baslieux – Mellerai, commence à être débordé à la fois vers l'Est et vers l'Ouest. Le tir des mitrailleuses qui en défendent l'accès redouble de violence. La résistance ne faiblit à aucun moment et se prolongera jusqu'à 16 H 15, avec une admirable ténacité. Vers 8 H 00 une accalmie subite du tir de l'artillerie se produit. La première phase de l'attaque est terminée. Ce combat se poursuit seulement vers Mellerai- Baslieux, où sont tentées de nombreuses attaques infructueuses de l'ennemi, qui vont jusqu'au combat à la grenade. Cette première phase à eu pour résultat d'annihiler complètement 5 de nos Compagnies et d'encercler la 6° dans Mellerai. En même temps qu'il poursuivra la réduction de l'îlot Mellerai-Baslieux, l'ennemi va s'attaquer à la position principale de résistance. Pendant le reste de la journée le tir d'artillerie reprendra par intermittence principalement sur la lisière Nord du Bois de Rodemat et sur Montigny, sur le VI° Bataillon (Cdt DEHOUVE). La reprise de l'attaque a lieu à 10 H 00, trois antennes sont poussées par l'ennemi, l'une vers le saillant Sud de Mellerai, la seconde vers la lisière, au point où se fait la liaison avec le 117° R.I. (Toutes deux ont pour mission de fixer notre résistance en lisière Nord du Bois). La 3° vers Montigny avec mission de prendre à revers le bastion de Rodemat, en liaison avec 32 les éléments descendant de Chatillon. A 12 H 00, malgré la défense acharnée opposée par nos sections de mitrailleuses, l'ennemi en force parvient à tourner notre dispositif par suite d'un recul du Bataillon du 117° en liaison à notre gauche. Violemment canonné et débordé vers l'Ouest (Cote 232). Des détachements envoyés pour rétablir pour rétablir la liaison en bouchant le trou face au S.O. ne peuvent y parvenir ; l'ennemi nombreux et abondamment pourvu de mitrailleuses se trouve en position avant eux. Simultanément, de violentes attaques se produisent sur la lisière Nord du Bois, mais l'ennemi ne peut parvenir à nous en déloger. Nos feux nourris de mitrailleuses, de F.M. et de mousqueterie semblent lui avoir causé de cruelles pertes. Cependant , à 14 H 00 , après deux heures de combat pendant lesquelles nous sommes obligés de faire face à la fois au Nord et à l'ouest, l'ennemi a progressé sensiblement à l'Ouest, vers l'arbre d'Lorquin , cote 232, ses feux de mitrailleuses nous prennent complètement de flanc. En outre, le Bataillon de réserve de C.A anéanti sur ses emplacements par le bombardement de la matinée est complètement incapable d’intervenir, soit pour renforcer la position, soit pour contre-attaquer. D'ailleurs, vers 8 H 45, le Lt Colonel Cdt le Régiment, avait été informé que ce Bataillon mis à la disposition du 150 R.I., se portait vers La Portelle. Sous la menace de l’encerclement, le repli s'impose donc. L'ordre est donné à 14 H 00 et le Lt Colonel Cdt le Régiment fixe le point de rassemblement du VI° au Bois du ROI au Nord de la Ferme des Savarts, où se transporte également le P.C. du Régiment (Ordre de repli donné par l'I.D. parvient à ce moment) Les dernières munitions de l'infanterie et des sections de 75 T sont brulées et le repli s'opère en ordre, par échelon, à partir de 14 H 00. A cette heure, l’îlot de Mellerai- Baslieux, complètement isolé, tient toujours. Les assaillants s'en rapprochent toujours de plus en plus. Des combats à la grenade se livrent partout à la lisière du village, pendant que nos sections de mitrailleuses repliées déciment les rangs ennemis.
A 15 H30, après une héroïque résistance de près de 12 Heures, dirigée sous l'impulsion du Chef de Bataillon FARGE, la position tombe aux mains de l'ennemi.  .
A 18 Heures, ordre est donné d'aller occuper les pentes Sud de Damery (Nord d'Arty).
La position est prise à 21 H 30, par l'itinéraire : Tincaut – Venteuil – Arty.
Pertes :
Tués : 51 dont un officier (Sous-lieutenant PELISSIER)
Blessés : 298 dont 4 Officiers
Disparus : 690 dont 17 Officiers




Cimetière de Chevroux
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