Cruzilles
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GUILLARD Jean Marie Claudius Auguste


Ses origines


Auguste GUILLARD est né le 11/01/1884 à Grièges à la Croix rouge.
Son père Jean avait 31 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie née LAGNIER avait 33 ans.

 

Signalement

Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Auguste GUILLARD mesurait 1.68 m; il avait les cheveux et les yeux châtain.
Au niveau instruction générale il est classé 1 2 3 : sait lire écrire et compter.

 

Sa vie avant la guerre
 


Recensement Cruzilles 1896 - Boissey -

Au moment du conseil de révision il exerçait le métier de cultivateur à Cruzilles lès Mépillat.
Il est incorporé au 23e RI à compter du 9/10/1905.
Il est nommé caporal le 16/10/1906 et caporal conducteur le 24/06/1907.
Il est libéré le 28/09/1907.
Il se marie le 16/11/1911 à Illiat avec Jeanne GREZAUD.
Le 28/12/1911 il s'installe à Biziat.


Liste électorale Biziat 1914

Le couple aura 2 enfants :
 - Auguste né le 21/07/1912; marié à Amberieu en Bugey le 19/04/1938 avec Yvonne ROZIER.
 - Marcelle Aurélie née le 8/12/1913; mariée à Amberieu en Bugey le 14/08/1937 avec Jullien Marius CANDY.
 

La guerre

Auguste GUILLARD est mobilisé le 3/08/1914 au 23e RI.
Il est blessé le 26/08/1914 à Méhoncourt (plaie pénétrante du coté droit).
Il passe au 44e RI le 6/04/1916.
Il est nommé sergent le 1/05/1916.
Il est cité à l'ordre de la brigade le 3/10/1916 : "Entraineur d'hommes; s'est signalé tout particulièrement le 12 septembre pendant l'attaque; inlassable, dirigeant la lutte à la grenade de sa demi section et assurant avec une énergie indomptable le commandement de sa section après la mise hors de combat de son chef."

Il est tué le 16/04/1917 à la ferme du Godat.

Historique du 23e RI
Historique du 44e RI

L'offensive du 16 avril 1917.
Après une période d'instruction au camp de Mailly, la division est amenée dans la région nord-ouest de Reims. Dans la nuit du 15 au 16 avril 1917, le 44e occupe les parallèles de départ du secteur du Godat** qu'il a organisées en vue de l'offensive. Il est à l'aile gauche de la 14e division, qui a pour mission de s'emparer du fort de Brimont en le contournant par le nord. Son objectif final est la grande route de Reims à Neufchâtel, à 7 kilomètres du point de départ. Il est défendu par une première position étayée de points d'appui solides, par trois positions intermédiaires et des bois organisés ; plus de deux ans d'immobilité ont permis à l'ennemi de pousser jusqu'à la perfection ses lignes de défense, qu'une artillerie nombreuse a encore récemment renforcées.
Le 16 avril, à 6 heures, le régiment, d'un seul bond, sort des places d'armes et monte à l'assaut. Le lieutenant-colonel NIÉGER est, peu après, grièvement blessé sur la deuxième ligne allemande. Le commandant DE PÉLACOT prend alors le commandement. A peine le bataillon de tête a-t-il enlevé la première position du Bois-en-Potence où son chef, le commandant VERGNE, trouve la mort, que les deux autres bataillons le dépassent. Le bataillon DUBIN, à gauche, s'empare d'une partie du Bois-Séchamp, mais il est obligé de stopper, le mont Spin restant toujours aux mains de l'ennemi. Il résiste là, toute la journée, à de furieuses contre-attaques et, sous le martèlement de l'artillerie ennemie, s'accroche au terrain dont il ne cède pas un pouce. Le 2e bataillon progresse vigoureusement à droite, constamment en avance sur l'horaire prévu. Sous les ordres du capitaine ARLABOSSE, il enlève successivement la partie sud du Champ-du-Seigneur, une ligne de tranchées intermédiaires, la voie ferrée de Reims à Laon et, avec quelques éléments du bataillon DUBIN qui opèrent en liaison avec lui, il aborde les bois de la Grande-Tournière et de la Grande-Navière ; il s'en empare en même temps que des batteries allemandes encore en action.
Mais la situation est critique. Cette progression rapide de 4 kilomètres laisse le flanc gauche découvert. Pendant que le bataillon ARLABOSSE s'organise hâtivement, le bataillon VERGNE qui, malgré de lourdes pertes, a formé quelques groupes de combat, tente, avec des effectifs valeureux mais bien faibles, de boucher ce trou de 4 kilomètres et de se relier avec le bataillon DUBIN. Une forte contre-attaque ennemie se déclenche, un léger mouvement de repli est prescrit pour permettre à la division de se rallier et d'offrir une meilleure résistance. Sur cette nouvelle position, le régiment éprouvé s'installe, soutient vigoureusement le combat pendant plusieurs jours, et enraye la poussée de l'ennemi. La journée du 16 avril donne au régiment 550 prisonniers, dont 1 chef de bataillon et 8 officiers, plus de 30 mitrailleuses, un grand nombre d'engins de tranchées et 5 batteries d'artillerie de divers calibres.

Ferme disparue, située entre Cormicy et Loivre, sur le canal de l’Aisne à la Marne (aujourd’hui à quelques mètres de l’A26), près de l’écluse du même nom.