MONNOT Hippolyte Benoit
Ses origines
Hippolyte Benoit MONNOT est né le 15/07/1886 à Bagé la Ville au hameau
de la Dardaine.
Son père Claude Auguste avait 38 ans et était cultivateur.
Sa mère Claudine née GONOD avait 23 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Hippolyte Benoit MONNOT mesurait 1.56 m; il avait les cheveux châtain et
les yeux gris.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Bagé la Ville 1896 - Teppes de biches -
- Marie Claudine née le 18/05/1885 au hameau de la Dardaine; mariée à
Dommartin le 17/11/1903 avec Claude BILLOUD; décédée le 25/01/1948 à
Dommartin.
- Mélanie Benoite née le 27/10/1890 au hameau de la Dardaine; mariée le
24/04/1912 à Bagé la Ville avec Jules Hippolyte BONHOMME; décédée le
16/04/1972 à Bagé la Ville.
- Célestin Joseph né le 2/02/1895 à Bagé la Ville; marié le 21/10/1922 à
Bagé la Ville avec Adélaide Angélique BLANC; décédé le 29/07/1952 à Bagé
la Ville.
- Thérèse Philomène Stéphanie née le 19/07/1897; mariée le 16/07/1898 à
Bagé la Ville avec Toussaint GONOD; décédée le 14/05/1975 à Macon.
Au moment du conseil de révision Hippolyte Benoit MONNOT exerçait le métier
de cultivateur.
Il est incorporé au 42e RI à compter du 8/10/1907.
Il est libéré le 25/09/1909.
Recensement Bagé la Ville 1911 - Teppes de Biches -
Mélanie est domestique dans le même hameau chez Pierre DAUJAT sabotier.
Recensement Bagé la Ville 1911 - Montchardières -
Liste électorale Bagé la Ville 1914.
La guerre
Hippolyte Benoit MONNOT est mobilisé le 3/8/1914 au 23e RI.
Il passe au 230e RI le 1/06/1916.
Il est tué par obus le 1/06/1918 à 9 h à Chaudun dans la région de
Soissons.
Il est cité à l'ordre du régiment le 26/06/1918 : "Soldat d'un
courage poussé jusqu'à la témérité; s'est distingué par sa bravoure
pendant le journée du 1/06/1918; a été tué à son pose de combat;
était au front depuis le début."
Croix de guerre avec étoile de bronze.
Il est inhumé à la
Nécropole nationale de Vauxbuin (02 - Aisne) Carré D Tombe 63.
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Historique du 230e régiment d'infanterie |
Le régiment est donc tranquille à Soissons, jouissant
d'un repos rendu nécessaire par une épidémie de grippe qui fait évacuer
près d'un tiers de son effectif ; il attend son embarquement pour le
Nord lorsque soudain, le 27 mai au soir, il reçoit l'ordre de partir
sans délai en direction du Moulin de Laffaux renforcer les troupes en
secteur.
Tout étant très calme, .l'ordre surprend un peu, mais tout s'éclaire
vers le milieu de la nuit par l'immense canonnade qui. de Reims à
Soissons s'abat sur nos lignes. C'est la grande offensive qui commence ;
le régiment se trouve subitement lancé en pleine bataille dans un
secteur totalement inconnu entre Vregny et Nanteuil-la-Fosse.
Des troupes en secteur, il ne reste que de rares détachements sans
coordination, l'ennemi est là, en force, cherchant à pousser son avance.
Les 27 et 28, engageant d'abordles Ve et
VIe bataillons puis rapidement tout son effectif.
Le 230 résiste sur place au prix de coûteux efforts. Mais l'allemand franchit
l'Aisne, plus à l'est et la 74e D. I. reçoit l'ordre de porter la
résistance au sud de la rivière. Le décrochage, au contact immédiat est
périlleux : il faut se replier par échelons ,en contenant l'adversaire
qui de toute part commence à nous déborder. Pied à pied, La retraite
commence, mais elle ne va pas sans pertes importantes et lorsque le
régiment arrive à Vénizel son effectif n'est guère que celui d'un fort
bataillon.
On s'organise pour
défendre le village qui est déjà sous le feu de l'ennemi. Le 29 et le
30, la retraite s'accentue en direction de Chazelle-Chaudun-Vierzy,
toujours talonnée par les troupes adverses. Le 31, l'ennemi attaque
toute la matinée et au prix de violents efforts va faire fléchir nos
lignes, lorsqu'une vigoureuse contre-attaque, appuyée par des chars
d'assaut, rétablit momentanément, la situation.
Le lendemain, la
retraite continue vers Vaux-Castille et la lisière
de la forêt de Villers-Cotterêts.
Le 2 juin ce qui reste du corps garnit une partie de cette lisière, en
interdisant l'approche à toute tentative ennemie.
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