VITTE Jean Marie Claudius
Ses origines
Jean Marie VITTE est né le 22/05/1889 à Bagé la Ville au hameau de
Sulignat.
Son père Marie Joseph avait 40 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie née PACCOUD avait 36 ans.
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Marie Joseph VITTE |
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Claudius Jean Marie VITTE mesurait 1.79 m; il avait les cheveux châtain
et les yeux gris.
Au niveau instruction générale il est classé 3 : sait lire écrire et
compter.
Sa vie avant la guerre
Recensement Bagé la Ville 1906 - Sulignat -
- Marie Françoise née le 17/03/1880 au hameau de Sulignat;
mariée à Bagé la Ville le 14/11/1901 avec Prosper Benoit FERRAND;
décédée le 27/10/1956 à Bagé la Ville.
- Caroline Benoite née le 14/08/1887 au hameau de Sulignat; mariée à Bagé
la Ville le 26/11/1912 avec Joseph Marie PELLETIER; décédée le 4/11/1965
à Bagé la Ville.
Recensement Bagé la Ville 1911 - Sulignat -
Au moment du conseil de révision Claudius Jean Marie VITTE exerçait le métier
de cultivateur.
Il est incorporé au 133e RI à compter du 1/10/1910.
Il est libéré le 25/09/1912. Il revient s'installer à Bagé la Ville.
Liste électorale Bagé la Ville 1914.
La guerre
Claudius Jean Marie VITTE est mobilisé le 2/08/1914 au 133e RI (6e
compagnie).
Il est tué le 30/07/1916 à 6 h 30 au bois de Hem (Somme).
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Historique du 133e régiment d'infanterie |
dont extraits : Enfin, le 29 juillet,
vers 22 heures, arriva brusquement en première ligne l'ordre d'attaque
pour le lendemain, au petit jour. Le jour « J » serait le 30 ; l'heure «
H », 5 heures 45. Notre artillerie se taisait et ce silence inaccoutumé
étreignait les cœurs. Mais vers minuit, les canons allemands se
réveillèrent et commencèrent à battre systématiquement nos positions.
C'est sous les obus que se placèrent les unités d'attaque, que se
distribuèrent les vivres et les munitions d'assaut. Enfin notre
artillerie entama à son tour le branle. A l'éclatement des 105 fusants
autour de nous se mêlait le bruissement soyeux de nos 75 qui allaient
faire terrer les Saxons.
Le régiment devait attaquer en liaison à droite avec un régiment mixte
de zouaves et de tirailleurs, à gauche avec le 23e. Les limites de la
zone d'attaque étaient les suivantes : à gauche, la corne sud-ouest du
bois de Hem, puis une ligne fictive allant de cette corne au bois des
Ouvrages et au point 440 de la deuxième position allemande ; a droite,
la route Hem-ferme de Monacu. L'assaut devait être poussé sans arrêt
jusqu'à l'objectif final, la tranchée de Hanovre, le long de la route de
Maurepas-Cléry.
Quant aux bataillons d'assaut, ce seraient le 2e à droite, le 3e à
gauche. Le Ier bataillon qui restait en réserve viendrait tenir,
aussitôt l'assaut déclenché, les positions de départ des deux autres
bataillons : Ire compagnie derrière le 2e bataillon, 2e compagnie
derrière le 3e bataillon. La 3e compagnie demeurerait en réserve de
brigade.
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A droite, le 2e bataillon (commandant
Thouzelier), parti à l'heure « H » avec une résolution magnifique,
s'était heurté à l'ouvrage de Tatoï énergiquement détendu et au feu
meurtrier des mitrailleuses ennemies qui crachaient la mort sans arrêt.
Malgré cela, les premières sections, commandées par le lieutenant
Dementhon et l'aspirant Sèbe, pénétrèrent dans le fortin en même temps
que les éléments de la 7e y arrivaient par le Sud. A ce moment les deux
chefs de section de la 6e
furent tués ; le sergent Cruiziat de la 7e fut blessé par les ennemis
qui l'entouraient ; le sous-lieutenant Laforce reçut une forte commotion
par l'explosion d'un obus. Les Allemands, contre-attaquant à la grenade,
réussirent à mettre leurs mitrailleuses en action, et nos hommes durent
refluer du fortin vers la tranchée de départ. En vain le capitaine
Dumont essaya d'y pénétrer avec les deux autres sections de la
6e compagnie. En vain le
lieutenant Oudot, bien que blessé, pénétra à son tour dans le ravin au
nord du fortin où il fit quelques prisonniers. Les mitrailleuses
obligèrent à reculer. On ne put que se cramponner dans la carrière entre
le fortin et la tranchée de départ et sur le mouvement de terrain qui
séparait les deux ravins, réunissant le fortin aux carrières du 3e
bataillon. Le brouillard qui se levait montrait les ouvrages de Tatoï
garnis d'ennemis. Nos mitrailleuses et nos canons de 37 purent alors
entrer en action, permettant à nos éléments avancés de gratter la terre
et de s'abriter.
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