VILLARD
Jean Marie
Ses origines
Jean Marie VILLARD est né le 3/11/1893 à Saint Jean sur Veyle au hameau
de
Chatant.
Son père Jean avait 22 ans et était meunier.
Sa mère Jeanne Marie Joséphine MARQUE avait 21 ans.
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Jean VILLARD |
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Jean Marie VILLARD mesurait 1.68 m; il avait les cheveux noir et les
yeux marron.
Au niveau instruction générale il est classé 4 : brevet de
l'enseignement primaire.
Sa vie avant la guerre
Recensement Saint Jean sur Veyle 1911. (GRAND
Pierre et ROZAND Joseph ont également été tués : voir fiches)
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Pierre né le 3/01/1897.
Au moment du conseil de révision Jean Marie VILLARD était étudiant.
Il est incorporé le 26/11/1913 à la 7e section des commis et ouvriers
(appendicite ancienne).
La guerre
Jean Marie VILLARD est classé service armé par la commission de Lons le
Saunier du 7/12/1914.
Il passe au 23e RI le 27/02/1915 puis au 42e RI le 23/06/1915 et enfin
au 35e RI le 28/09/1915.
Il disparait le 24/02/1916 à la côte du Talou (Meuse).
Son décès sera fixé à cette date par le tribunal de Bourg le 4/11/1921.
Il a reçu la médaille militaire le 18/08/1922 : "Brave soldat; est tombé
glorieusement pour la France le 24/02/1916 au cours des combats livrés
devant Verdun."
Croix de guerre avec étoile de bronze.
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35e régiment d'infanterie |
dont extraits :
1916 le trouvait donc composés d' hommes nouveaux mais galvanisés
par l'énergie d'un chef de haute valeur le lieutenant-colonel Delaperche
toujours prêt à l'attaque, ayant toujours au cœur la haine la plus
profonde de l'ennemi. Il s'attendait à entrer en secteur en Argonne
lorsque la menace formidable du barbare sur Verdun se précisa et se
précipita. Le 18 Février, le lieutenant-colonel fait lire à ses unités
l'ordre du régiment qui suit : , « L' ennemi ayant amené aux abords de
Verdun des renforts importants d'artillerie et d'infanterie, il peut se
faire qu'il tente un effort sérieux contre les positions avancées du
Camp retranché.
« Le 35e contribuera à le faire repentir de sa présomption. Le
lieutenant-colonel est certain que les officiers, sous-officiers et
soldats du régiment se montreront dignes de leurs devanciers, de leur
drapeau ». Le 24 Février les troupes de la défense se repliaient
lentement sous les assauts répétés des masses allemandes précédées d'un
bombardement terrifiant sur nos lignes. L'ennemi s'approchait de la
ville il fallait à tout prix l' arrêter. Deux bataillons du 35e avec la
C. H. R. mis à la disposition du 30e corps d'armée sont chargés
d'arrêter la progression ennemie et de dégager la côte 344. L'ordre de
contre-attaquer à midi parvient à 13 h., il reste 3 kilomètres à
parcourir sous un bombardement d'une violence extrême. Se tournant vers
ses officiers : « Messieurs, dit le lieutenant-colonel Delaperche il n'y
a pas une minute à perdre » puis il ordonne un « Laissez les sacs. Pas
gymnastique, en avant ! » C'est à cette allure que le régiment, son chef
en tête, aborde la côte du Talou,
au moment où les boches dévalent les pentes sud de la côte 344 à un
kilomètre à peine. C'est maintenant le combat en rase campagne des
premiers jours de la guerre, le corps à corps va s'engager. Debout sur
la crête, au milieu des balles qui sifflent et des obus qui retournent
la terre autour de lui, le lieutenant-colonel Delaperche, calme comme à
la parade, le monocle à l' œil, examine le terrain. Il juge le moment
propice.
« Mes enfants, en avant ! A la baïonnette ! » C'est une charge folle qui
déblaie le terrain. Enthousiasmés par la crâne attitude du chef, les
hommes font prisonniers ou tuent une bonne partie des assaillants
pendant que les autres s'enfuient dans leurs lignes. Mais le brave
lieutenant-colonel ne devait pas jouir de ce beau succès.
Une balle tirée à peu de distance le couchait à jamais sur ce terrain
que sa vaillance et sa hardiesse avaient contribué à reconquérir.
C'est de cette contre-attaque que le général Chrétien, commandant le 30e
C. A. écrivait, le Ier Avril : « C'est le 35e, dont les 1° et 2°
bataillons dévalent de la côte du Talou, exécutant une vigoureuse
contre-attaque, qui suscite l'admiration de toutes les troupes voisines
et leur donne un salutaire réconfort d'héroïsme ». Cette lettre fut
suivie d'une citation à l'armée.
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