MOREL Claude Marie François
Noel
Ses origines
Claude François MOREL est né le 25/12/1894 à Boz au hameau de la
Mortelle.
Son père Claude Marie Joseph avait 26 ans et était cultivateur.
Sa mère Marie Claudine née BERTHET avait 17 ans.
Signalement
Le service des armées ne prenait pas de photos des militaires au moment
du service militaire mais notait une description de chaque homme.
Claude François MOREL mesurait 1.65 m; il avait les cheveux noir et les
yeux marron.
Au niveau instruction générale il est classé 2 : sait lire et écrire.
Sa vie avant la guerre
Recensement Boz 1896 - La Mortelle -
Recensement Pont de Vaux 1906 - Place Poisat -
- Marc Alexis Hippolyte né à Boz au hameau de Quart d'Amont le 18/04/1900;
a vécu à Saint Bénigne; marié le 14/11/1925 à Saint Bénigne avec Emma
FATTIER; décédé le 26/05/1981 à Lyon 1er.
- Marie Louise Alexandrine née à Pont de Vaux le 3/11/1907; mariée le
16/04/1931 à Pont de Vaux avec André Joseph GUICHARD; décédée à Pont de
Vaux le 23/05/1954.
Recensement Pont de Vaux 1911 - Place Poisat -
Au moment du conseil de révision Claude François MOREL exerçait le métier
de mécanicien à Isles sur la Sorgues dans le Vaucluse.
Ses parents résidaient toujours à Pont de Vaux.
La guerre
Claude François MOREL est incorporé le 1/09/1914 au 44e RI; "aux armées"
à partir du 28/03/1915..
Il est nommé caporal le 4/10/1915, sergent le 22/03/1916 puis adjudant
le 20/08/1916.
Il a été cité à l'ordre du régiment le 9/10/1915 : "Les 25 26 27 et
28/09/1915 s'est porté le premier à l'assaut des tranchées ennemies
malgré un très violent feu de barrage."
Médaille militaire à compter du 18/10/1915 - Croix de guerre avec palme.
Il est tué le 14/09/1916 aux combats sur la Somme (bois
Marrières).
|
Historique du 44e RI |
Dont extraits : Ses pertes à peine comblées, après un mois de
repos dans un petit village des bords de la Somme, le régiment est
rappelé au combat. Bouchavesnes est son objectif.
Le 12 septembre, la 6e brigade de chasseurs, renforcée d'un bataillon du
133e régiment d'infanterie, attaque à 12 h.30, heure de l'attaque
générale. D'un seul élan, les vagues d'assaut franchissent le talus
abrupt de Bois-Marrières,
malgré les abatis et les rafales de mitrailleuses qui les prennent de
front et de flanc. Par une véritable escalade, elles arrivent à une
tranchée sous bois fortement organisée dont les occupants, exténués,
sont capturés en quelques minutes de combat. Une demi-heure après le
départ pour l'attaque, fantassins et chasseurs, parvenus à la crête,
aperçoivent le clocher et les maisons de Bouchavesnes, au fond de la
vallée, devant eux. Le 2e bataillon, dont le chef, le commandant MAHIEU,
a été tué en plein combat, est placé face au village et le 1e bataillon
se prépare à attaquer.
A 17 h.45, ses vagues d'assaut font irruption du Bois-Marrières. Elles
gagnent rapidement le ravin, malgré les barrages d'artillerie, et
traversent la ligne des chasseurs qui ne peuvent se retenir d'applaudir
devant une marche aussi bien exécutée. Entraînant avec elles un élément
du 28e bataillon de chasseurs, elles atteignent la grande route de
Péronne qui est enlevée en un clin d'oeil à la baïonnette, et se
trouvent enfin face à la grande tranchée de Bouchavesnes pleine
d'Allemands. Mais l'attaque a été si rapide que l'ennemi semble
hésitant. Le commandant DE PÉLACOT, à la tête de son bataillon, lance
ses hommes au cri de « En avant ! » et, en quelques instants, toute la
tranchée est prise. A 19 heures, les Français tiennent le cimetière et
l'entrée du village. Le combat se poursuit alors de maison en maison et,
malgré ses renforts, l'ennemi finit par succomber. A 19 h.30,
Bouchavesnes est au 44e ; il lui donne 400 prisonniers, les seuls
survivants de l'importante garnison qui défendait le village. En pleine
nuit, le 3e bataillon bouscule et chasse les Allemands de la ferme du
Bois-Labbé et s'enfonce comme un coin dans les positions adverses.
Le 13 septembre au matin, la conquête de Bouchavesnes est définitive ;
quand, à 16 heures, après un bombardement formidable, les Allemands
veulent cette fois contre-attaquer, ils subissent un lourd échec et nos
baïonnettes les rejettent dans leurs tranchées de départ.
|